Mali : Le Président Abdelmadjid Tebboune appelle au retour « à la légalité constitutionnelle »

Dans un entretien télévisé, hier dimanche, le Président algérien a appelé les militaires au pouvoir au Mali à retourner à la légalité constitutionnelle dans les meilleurs délais. 

L’Algérie, qui partage 1400 Km de frontière avec le Mali, souhaite que les autorités de la transition malienne retournent à la légalité constitutionnelle. Le Président Abdelmadjid Tebboune, intervenant sur un plateau télé, a déclaré : «Je demande aux dirigeants actuels du Mali de retourner à la légalité constitutionnelle dans les meilleurs délais, de donner la parole au peuple et d’aller vers des élections ». Dans cet entretien, le chef de l’État algérien a indiqué que le retour à l’ordre constitutionnel est l’une des conditions pour que le Mali puisse renouer avec la paix. « Tant que l’accord d’Alger ne sera pas appliqué, les problèmes au Mali persisteront », prévient le chef de l’Etat Algérien, ajoutant que « le terrorisme existe au Mali mais une partie est fabriquée». 

Lors de cette sortie médiatique, le Président Abdelmadjid Tebboune n’est pas allé par le dos de la cuillère pour accuser certaines parties prenantes de la crise sécuritaire de profiter de la situation qui prévaut au Mali. « Certaines parties ne veulent pas que la situation s’améliore… La dégradation de la situation au Mali aiguise les appétits de certains États», a accusé le chef de l’Etat algérien en réaffirmant la volonté de son pays d’aider économiquement et politiquement le Mali.

L’Algérie est le médiateur principal de la crise entre les autorités maliennes et les ex-rebelles des régions nord du Mali. Elle a abrité les négociations entre les deux parties qui ont conduit à la signature de l’accord de paix signé en 2015 avec la rébellion indépendantiste pour mettre fin à la guerre au Mali. Cette position tranchée du Président Algérien intervient au lendemain de la tournée africaine du Président Emmanuel Macron qui en a profité pour tacler les autorités de la transition malienne. En Guinée Bisau, Emmanuel a accusé les autorités de perpétrer « les violences contre les populations peules ». Des accusations que le Gouvernement de la Transition a condamné dans un communiqué en les qualifiant de « propos haineux et diffamatoires ». Pour Bamako, « ces accusations graves sont de nature à susciter la haine ethnique et à porter atteinte au vivre ensemble, à la cohésion, ainsi qu’à l’harmonie entre les Maliens ».

Siaka DIAMOUTENE

Maliweb.net

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