Cherté de la vie au Mali : Que l’État s’assume !

Ces derniers moments sont marqués par la hausse des prix des produits de toutes sortes, mais la crise ukrainienne ne doit plus être un prétexte pour nos autorités à fuir de leur responsabilité. Elles doivent agir vite en vue de combler le vide économique laissé au moment de l’embargo avant que la situation ne soit incontrôlable, sinon une oreille qui a faim a une limite de patience.

La résilience de la population observée pendant plus de 6 mois d’embargos semble être un profond regret pour certains par le fait des comportements douteux de nos dirigeants incapables à faire face à la grogne socio-économique actuelle du pays. À moins que ladite résilience fasse défaut, le rêve du pouvoir de Bamako se briserait à mi-chemin et s’affaiblirait davantage.

En effet, durant ces moments d’incertitudes, des contestations avaient diminué à cela s’ajoute, la trêve sociale qui a été largement suivie par plusieurs parties syndicales de l’éducation y compris par d’autres fonctionnaires de l’État, des services privés, des opérateurs économiques et ce, malgré la hausse des prix de certaines denrées alimentaires. Dont le gouvernement brandissait ces mesures restrictives économiques imposées par la CEDEAO pour camoufler ses bilans, ses réalisations. Pour rappel, l’institution sous-régionale avait infligé à notre pays des sanctions économiques exigeant un chronogramme raisonnable pour le retour à l’ordre constitutionnel.

Par ailleurs, en dépit de la levée dudit embargo, le phénomène n’a guère changé et cette fois-ci, la crise russo-ukrainienne est avancée pour justifier le renchérissement du prix de ces produits de première nécessité. Quel est le rôle de l’État vis-à-vis de cette situation ? Quel est son plan d’action pour atténuer la souffrance de la population ? Autant des questions méritent réflexions, car les démarches gouvernementales prises ne semblent pas être rassurantes vis-à-vis de l’ampleur de cette cherté.

En outre, au delà de l’augmentation des coûts élevés de ces produits perceptibles dans nos différents marchés, les engrais très sollicités dans cette période hivernale n’y sont pas épargnés. Bien que l’octroie de la subvention des engrais avait été annoncé par le Chef de l’État cédant à 12 500F, mais des réalités sont toutes autres sur le terrain.

Selon nos investigations, ces fertilisants agricoles seraient vendus entre 40 000 F à 45 000F CFA et les prix demeurent inabordables pour certains paysans. Sans oublier l’augmentation des prix des hydrocarbures qui répercuteront sans doute sur les transports. Enfin, pour mettre fin à cette conjoncture économique l’État doit s’assumer en changeant de fusil d’épaule afin d’éviter toute situation désastreuse qui aboutirait à des séditions populaires.

Yacouba COULIBALY

Source : l’Alternance 

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