Projet de reconstruction et de relance économique : Des résultats encourageants

Le Projet de reconstruction et de relance économique (PRRE) est l’un des instruments clés du gouvernement malien pour assurer le relèvement socio-économique des communautés des régions de Mopti et du Nord du pays, affectées par la crise. Ce projet demeure confronté au défi de l’achèvement de certains sous-projets. Pour achever ces sous-projets, la Banque mondiale a accepté la requête du gouvernement pour reporter la date de clôture du projet au 30 juin prochain. La bonne nouvelle a été portée à la connaissance des administrateurs, réunis hier en Comité de pilotage (la 13è session) pour valider, entre autres, le Plan de travail et de budget annuel 2021, le rapport d’activités au 30 novembre 2020.

L’ouverture des travaux, présidée par le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Soussourou Dembélé, a eu lieu en présence du coordinateur du PRRE, Oumarou Camara, et des adminstrateurs.
Intervenant à cet effet, Soussourou Dembélé a invité les membres du Comité de pilotage à accélérer la cadence. Car, le défi reste aujourd’hui de parvenir à l’achèvement de tous les projets en chantier et de mobiliser en même temps les ressources mises à la disposition du Mali pour la mise en œuvre des deux financements du projet.
En la matière, il est instruit de prendre toutes les dispositions nécessaires pour toutes les synergies afin de parvenir à l’atteinte des objectifs du Projet.

Pour justifier la pertinence de cette prorogation, le président du Comité de pilotage a rappelé que le projet a été conçu comme un outil du gouvernement pour la reconstruction des régions occupées par les forces négatives. Il devrait évoluer dans un environnement post-crise, c’est-à-dire après la reconquête de ces régions par les forces maliennes appuyées par celles des pays amis. Force est de reconnaître qu’à ce jour, la situation sécuritaire reste toujours préoccupante. “Les acteurs de développement et les prestataires (fournisseurs, bureaux d’études, entreprises) sont les cibles des exactions de la part des groupes terroristes”, a-t-il déploré.

«En dépit de ce contexte difficile, le projet a réhabilité de nombreuses infrastructures dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’hydraulique, du transport et de l’énergie, améliorant ainsi l’accès des populations aux services sociaux de base», a noté Soussourou Dembélé. Pour lui, le projet s’est investi dans la relance économique en finançant les investissements prioritaires des organisations communautaires de base (OCB). “Dans ce cadre, de nombreux sous-projets ont été financés dont plus de 30% au profit des organisations féminines évoluant dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de la transformation agro-industrielles, de l’artisanat et du commerce”, a-t-il détaillé. S’y ajoute, selon lui, des investissements productifs comme l’achèvement des travaux de réhabilitation du port de pêche de Konna.

“Ces résultats ont, a-t-il ajouté, permis au projet d’atteindre voire de dépasser les valeurs cibles de la plupart des indicateurs de résultats qui lui ont été assignés”. Sur le plan financier, a-t-il illustré, toutes ces actions ainsi que celles déjà réalisées au cours des années précédentes ont permis d’engager les ressources du financement initial à hauteur de 103,6% et de réaliser un taux de décaissement de plus de 98% sur ce financement”.
Concernant le financement additionnel dont la mise en vigueur est intervenue en janvier 2019, le taux d’engagement au 30 novembre 2020 est de l’ordre de 90,5% pour un taux projeté de 99,8% en juin 2021. Le taux de décaissement sur ce financement est de 54,35%, a indiqué Soussourou Dembélé.

Source : l’Essor

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