Emmanuel Macron tente d’apaiser les tensions diplomatiques avec l’Algérie

Dans un entretien diffusé mardi, le président français a exprimé sa volonté d’apaiser les tensions qui minent les relations entre Paris et Alger, alors que l’Algérie a fermé mardi son espace aérien aux avions militaires français et rappelé son ambassadeur à la suite de l’annonce de la réduction des visas français vers le Maghreb.

La fin des tensions entre Paris et Alger ? Le président français Emmanuel Macron a prôné, dans un entretien diffusé mardi 5 octobre, un apaisement dans les relations entre Paris et Alger, alors que les derniers jours ont été marqués par un ravivement des tensions diplomatiques croissantes entre la France et l’Algérie.

“Mon souhait, c’est qu’il y ait un apaisement parce que je pense que c’est mieux se parler, d’avancer. Il y a sans doute des désaccords mais la vie, c’est fait pour parler des désaccords et aussi les partager”, a déclaré le chef de l’État dans un entretien accordé lundi soir à France Inter et diffusé mardi matin.

“Il y aura immanquablement d’autres tensions, mais je pense que mon devoir, c’est d’essayer de faire cheminer ce travail” de mémoire, a-t-il ajouté.

L’Algérie a fermé mardi son espace aérien aux avions militaires français, dernière étape en date d’une série de tensions croissantes ces derniers jours.

La présidence algérienne a annoncé samedi le rappel de son ambassadeur en France, après la diffusion par Le Monde de propos attribués à Emmanuel Macron, qui aurait estimé que l’Algérie s’est construite depuis son indépendance sur “une rente mémorielle” entretenue par “le système politico-militaire” au pouvoir à Alger.

Quelques jours plus tôt, le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué mercredi l’ambassadeur de France à Alger après la décision de Paris de réduire de moitié le nombre de visas octroyés aux ressortissants algériens.

La France a justifié cette diminution de l’octroi des visas, qui concerne également le Maroc et la Tunisie, par le fait que les trois pays du Maghreb rechignent à délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires pour l’expulsion d’immigrés clandestins.

Avec Reuters

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