UNE ESQUISSE D’HOMMAGE MÉRITÉ À NOTRE CONSŒUR, AÏSSATA IBRAHIM MAÏGA: De la communication à la diplomatie ou l’odyssée d’un parcours très inspirant

Des beaux jours du journal télévisé (JT) à la Diplomatie, elle a su se faire un parcours inspirant. Clin d’œil et fière chandelle à une consœur qui a constamment tiré le métier vers le haut.

En effet, de la communication à la Diplomatie après un passage réussi dans le monde de la communication d’entreprise, Aïssata Ibrahim Maïga a décidé de s’orienter et de se tourner vers le journalisme où elle effectuera un brillant passage à la télévision nationale qui lui a permis de se faire une place de choix au soleil.
Native de la cité des Askia, Aïssata Ibrahim Maïga, après des excellentes études supérieures à la ”Facultad de Comunicación, Universidad de La Habanaau” Cuba, de retour au pays, avait travaillé pour une multinationale dans le secteur de la communication.

Entre passion et travail bien fait !
Après un concours interne organisé par l’ORTM, elle se classe à la 2e place, juste derrière l’actuel Directeur de la télévision nationale, Sidiki Dembélé.
Ainsi va s’ouvrir pour elle une si longue et belle carrière de journaliste-reporter, ensuite présentatrice et animatrice des débats télévisés sur les antennes de l’ORTM. À Bozola, elle est décrite comme une passionnée du travail bien fait à l’image du slogan de l’ORTM ‘’la passion du service public’’.
Un de ses anciens professeurs nous a confié il y a quelques années que, depuis au lycée, AIM était passionnée de lecture et avait soif de savoir. Des prédispositions ayant servi pour elle d’atout sûr dans son rêve de se hisser à des plus hauts niveaux du monde exigent de la communication.
Invitée à l’occasion de la journée de la télévision, depuis son poste à New York par ORTM1, notre consœur Maïga est revenue d’elle-même sur les moments difficiles de sa carrière de journaliste.
Alors présentatrice du journal télévisé de 20h00, AIM qui avait la famille installée dans le Nord, précisément dans la ville de Gao, jadis occupée par les groupes terroristes, était pourtant très rigoureuse à l’antenne. Malgré les difficultés avec des contraintes innées, angoisses et un contexte très tendu à l’époque, elle n’a rien laissé apparaître, n’a jamais perdu de sa sérénité naturelle et de son amour pour le travail bien fait.

Dextérité
Dernier acte qui corrobore son goût prononcé pour l’excellence, la participation du Ministre de l’Économie et des Finances aux réunions de printemps du FMI et de la Banque Mondiale à Washington. Notre consœur, très habituée aux grandes messes et fora de haut niveau, s’est encore illustrée par une parfaite couverture médiatique. Toute chose qui, à l’avis de bien d’observateurs, confirme et fait d’elle une référence en la matière.

Nous sommes très loin du temps où les correspondants à l’extérieur sont obligés de colmater des images pour servir la télévision nationale. Avec dextérité, en plus des interviews régulières du Ministre de l’Économie et des Finances, elle sait se battre comme un beau diable à faire des reportages sur différents aspects de la question.
En poste à la Représentation diplomatique du Mali aux USA, elle a fait figure de dame professionnelle avertie, nous a témoigné un de ses collaborateurs.

Acte de foi
De la dextérité mais aussi du courage et de la bravoure, l’ex vedette de la télévision nationale a fait cas récemment des péripéties qui ont jalonné son parcours lors du coup d’État de 2012. Un passé aussi tumultueux et qui force respect et admiration dans un métier qui demeure un sacerdoce pour notre héroïne. Comme pour dire que ‘’servir c’est aussi se donner de la peine de braver les interdits et les difficultés”. Et à Aïssata Ibrahim Maïga de marteler: «Le lendemain du coup d’État, pendant que le pays retenait son souffle, j’ai marché seule vers la télévision nationale. Je n’étais pas convoquée. Je n’étais pas protégée. Mais, j’étais journaliste. Et j’ai pris le micro pour parler aux Maliens, alors que tout semblait figé. Ce jour-là, j’ai compris que ce métier n’était pas une fonction. C’était un acte de foi».

À l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, nous avons décidé de consacrer ces quelques lignes sur le parcours de notre consœur en poste au pays de l’oncle Sam, en guise d’hommage pour son sens élevé de professionnalisme et son parcours plein de sources et motifs d’inspiration.

Tima Camara pour Maliexpress.net