Transition au Mali : Assimi Goita instruit à Choguel l’organisation des élections aux dates prévues
Le Président de la Transition, le colonel Assimi Goita semble être déterminé pour l’organisation d’élections crédibles et transparentes aux échéances prévues, c’est-à-dire en février pour la présidentielle et les législatives. Pour ce faire, il a donné une ferme instruction au Premier ministre.
Les élections présidentielles et législatives vont-elles se tenir aux dates prévues ? La réponse semble être oui. Le président de la transition lors du premier conseil des ministres, tenu le 16 juin 2021, « a exhorté le gouvernement à ne ménager aucun effort pour l’organisation d’élections aux dates prévues et qui répondent aux attentes des maliens afin d’avoir un président démocratiquement élu suite à un processus transparent ».
Cette assurance d’Assimi Goita officialise les propos tenus par le chef du gouvernement, Choguel Maiga, qui au cours du premier conseil de cabinet, annonçait également l’organisation d’élections crédibles mais sans préciser de dates.
Si le chef de l’Etat n’a fait mention des élections dont il s’agit, nous pouvons aisément déduire qu’il fait allusion à la présidentielle et aux législatives. On se souvient que le gouvernement dirigé par Moctar Ouane avait publié des dates pour l’organisation des scrutions : présidentielles, législatives et référendaire.
Les élections présidentielles et législatives sont prévues pour se tenir en février et mars 2022. Les premiers tours de la présidentielle et des législatives auront lieu le 27 février 2022 et d’éventuels seconds tours respectivement les 13 et 20 mars 2022. Ce double scrutin s’inscrit dans le cadre strict du respect de la durée de la transition, c’est-à-dire dix-huit mois.
Quant au référendum, il est supposé se tenir le 31 octobre 2022. Difficilement, cette dernière échéance pourra se tenir ; en ce sens que légalement, ce n’est pas à une autorité de transition de convoquer la tenue du referendum, selon certains juristes même si le Premier ministre a parlé de « la révision consensuelle et inclusive de la Constitution, dans le respect de son article 118 ».
Comme pour dire qu’il a bien compris les instructions du président Goita, le Premier ministre, a rencontré dans l’après midi du mercredi 16 juin, les acteurs en charge de l’organisation des élections pour des échanges.
En amont, Choguel a promis « la réforme du cadre juridique des élections avec la mise en place d’un nouveau système d’établissement et de contrôle du fichier électoral ainsi que la sécurisation des opérations de vote ».
La question qui taraude les esprits est de savoir si les élections pourront se tenir après la sortie du Président et de son Premier ministre ? La réponse d’ici quelques jours.
En tout cas, en février 2021, dans son discours de politique générale, le Premier ministre sortant, Moctar Ouane, avait rassuré : « Tous les moyens seront mis en œuvre pour organiser dans les délais convenus des élections libres et transparentes ».
Source : Arc-en-ciel