Spécial 100 jours de la Transition, Lutte contre le terrorisme : Succès probants de la coalition franco-sahélienne

Les événements de triste mémoire comme les attaques contre les FAMa à Dioura, Tarkint, Boulkessi, Indelimane ont marqué les esprits dans un passé récent. Désormais, la tendance est inversée. Les groupes terroristes subissent régulièrement des revers face à nos soldats, efficacement épaulés par leurs partenaires de Barkhane et du G5 Sahel

Dès leur arrivée aux affaires, les autorités de la Transition se sont engagées dans la voie de redynamisation des coopérations sécuritaires afin de lutter efficacement contre le terrorisme. Fin novembre dernier, le vice-président, le colonel Assimi Goïta, et l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Mali, Dennis B. Hankins, ont exprimé leur volonté de renforcer la coopération dans le domaine sécuritaire. À cette occasion, le diplomate américain a affirmé que les États-Unis voient notre pays comme l’un des partenaires dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Il a relevé que c’est grâce à l’implication du gouvernement malien dans une opération qu’un otage américain a été libéré au Niger.

Parallèlement, la ministre française des Armées, Mme Florence Parly, est venue à Bamako pour réaffirmer le soutien de son pays aux autorités de la Transition dans la lutte contre le terrorisme au Mali et au Sahel. Les observateurs ont vu en cette visite un signal fort de l’importance du dossier Mali pour Paris. Aussi, il fallait rassurer les pays frontaliers de l’engagement malien contre le fléau. C’est ainsi que le vice-président, le colonel Assimi Goïta, en déplacement au Ghana en début janvier, s’est entretenu sur la question de sécurité et de lutte contre le terrorisme dans le Sahel avec les présidents ivoirien, Alassane Ouattara et sénégalais, Macky Sall, en plus du patron de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat. Il s’est également rendu à Conakry en Guinée pour également discuter des mêmes sujets avec le président Alpha Condé.

Renforcement de capacités- Preuve que la sécurité est une priorité absolue, la question est en tête de liste sur la feuille de route de la Transition. Le renforcement de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national s’accompagne du renforcement de capacités des troupes en matière d’équipements. C’est dans ce cadre que fin novembre, les autorités de Transition ont remis plus de 200 véhicules tout terrain et un lot important d’armes individuelles et collectives aux FAMa. Séduits, les partenaires ont emboîté le pas. À travers le Programme d’appui au renforcement de la sécurité (PARSEC), l’Union européenne a offert cinq lots d’équipements et de matériels d’un montant d’environ 2 milliards de Fcfa à la gendarmerie nationale. Dernièrement, les autorités militaires ont acquis un nouvel hélicoptère de combat de type Mi-35M immatriculé TZ-12H auprès du partenaire russe. Cet appareil vient s’ajouter à une flotte en constante augmentation, aux mains de jeunes aviateurs toujours plus engagés pour appuyer leurs frères d’armes et secourir leurs concitoyens.

Les nouveaux équipements appuient la montée en puissance de notre armée pour réaliser des succès tactiques avec les forces partenaires. C’est ainsi que les troupes françaises ont éliminé, au cours du mois de novembre dernier, le colonel déserteur de l’Armée malienne et redoutable chef de guerre des groupes terroristes Bamoussa Diarra. Auparavant, les Forces armées maliennes et nigériennes ainsi que la Force Barkhane, engagées dans une opération conjointe de reconnaissance, de contrôle et de ratissage, entamée le 10 octobre 2020, ont saisi de nombreuses ressources logistiques, des motos, de l’armement, des bidons d’essence, des téléphones portables, des cartes SIM et gilets de combat dans le Liptako.

Au-delà de la coalition franco-sahélienne, l’armée malienne enregistre des succès avec moins de pertes dans ses rang. En cas d’embuscades ou attaques de poste de sécurité, l’aviation militaire malienne intervient très généralement pour appuyer les forces terrestres. Elle est intervenue à la mi-octobre lorsque le poste militaire de Sokoura dans le Cercle de Bankass (Région de Mopti) fut attaqué. Tout comme lorsqu’un convoi des FAMa a été attaqué par des groupes armés terroristes (GAT) entre Dinangourou et Mondoro (Région de Mopti). Pour ne citer que ceux-ci. Mais à chaque fois nos militaires n’ont pas tardé à riposter vigoureusement. Ils ont ainsi neutralisé des dizaines d’assaillants.

Après quelques semaines d’occupation de Farabougou, les forces spéciales de l’Armée malienne sont intervenues pour libérer les villageois du joug des terroristes. Malgré tout, certaines voix s’élèvent pour discréditer le professionnalisme des Forces armées maliennes. Mais les autorités militaires de Transition demeurent droites dans leurs bottes.
Pour le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara, les campagnes de désinformation systématiquement orchestrées à la suite des succès tactiques engrangés par les FAMa et leurs partenaires, loin de distraire de la mission, ne font que les conforter dans leur conviction que la victoire est à bout de l’effort.

Source: L’Essor

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