Soudaine mobilisation de partis politiques pour le OUI au PNC : Manque de convictions politiques et calculs politiciens !
Depuis un moment, de nombreux partis politiques, qui étaient hostiles à la Transition et à son Projet de Nouvelle Constitution (PNC), ont soudainement renversé leurs vestes. Désormais, ils soutiennent aussi bien la Transition que le PNC. Que s’est-il donc passé pour que l’on en arrive là? Est-ce par manque de conviction ou par calculs politiciens ?
Les deux à la fois estiment de nombreux détracteurs des partis politiques maliens. D’après leurs analyses, les cadres politiques : de l’ADEMA-PASJ, du PS Yelen Kura, d’une frange du RPM, de l’ARP, du Cadre, se sont soudainement ralliés aux Autorités de la Transition par manque de conviction politique et pour des calculs politiciens. Aussi, ils estiment que ce sont des gens qui sont prêts à vendre leurs âmes au diable pour assouvir leurs intérêts égoïstes.
Animés donc de calculs politiciens, les cadres de ces partis politiques ne pouvaient pas laisser passer l’opportunité qui leur est offerte pour se rapprocher des Autorités de la Transition. Tant, il y a parmi eux, des gens qui trainent des casseroles derrière eux. Ceux-ci espèrent, estiment les détracteurs, qu’avec leur ralliement, ils pourraient échapper à la Justice. Comme d’autres cadres des paris ralliés espèrent retrouver des postes à de Hautes fonctions de l’Etat.
Pour le cas spécifique de l’ADEMA-PASJ, de nombreux observateurs politiques considèrent qu’il n’y a rien de surprenant dans son ralliement aux Autorités de la Transition. Car les cadres de ce (GRAND) parti, depuis la fin des deux mandats d’Alpha Oumar Konaré, ont fait le choix, à défaut de pouvoir gagner la présidentielle, d’être du côté des princes du jour pour occuper des portefeuilles ministériels et des postes de Directeurs de services déconcentrés de l’Etat ou d’Agences étatiques.
Pour ne pas risquer de perdre leurs privilèges, les cadres de l’ADEMA ne pouvaient que renoncer à leur requête demandant au Gouvernement de surseoir à l’élaboration du PNC. Parce que, disaient-ils, « le projet est inopportun ». Mais puisque le projet de nouvelle constitution est très avancé et irréversible, il faut donc y adhérer afin de ne pas être les GRANDS PERDANTS. N’est-ce pas ce qui est faire du calcul politicien ?
Falaye Keïta
Source : Le Pélican