Ségou et Mopti : Les terroristes projettent d’installer les populations dans l’insécurité alimentaire

Sur les 7 cercles qui composent la région de Ségou, 5 sont occupés par les terroristes, selon le maire de la commune rurale de Sirifla Bondy, Dramane Coulibaly. Ils dictent leurs lois aux populations et jurent de créer la famine dans les deux régions en réduisant en cendre les greniers, les cultures et les moyens de locomotion.

Rien ne va plus sur l’île de Da Monzon et dans la Venise malienne. Et pour cause, les terroristes sont dans la dynamique de semer la famine dans les deux régions. Cette information ressort des propos des autorités locales, qui menacées par les forces du mal, décident souvent de s’échapper en quittant leurs terroirs.

Les terroristes sont déjà à la tâche. Ils comptent mener à bout ce projet funeste en brûlant les premières récoltes des populations. Ils envisagent aussi de brûler les moissons à venir. Ce, au grand désarroi des populations civiles.

En parlant des difficultés de sa localité, le maire de la commune rurale de Sirifla Boundy dans le cercle de Niono, Dramane Coulibaly, a été on ne peut plus clair. Selon lui, les autorités administratives, maires, chefs de village et chefs de la jeunesse sont privés de la liberté d’expression. L’élu communal ajoute que l’eau, la santé, l’école pour les enfants sont devenues inaccessibles. « L’insécurité a fait que les parents ont même peur d’envoyer les enfants à l’école. Il n’est plus facile d’avoir des enseignants qui sont chassés des classes par les terroristes », a expliqué le maire Coulibaly.

Il a évoqué les tueries des chasseurs dozos à Siby et l’incendie des cultures dans les différents ‘’B’’ à Niono. A ses dires, les terroristes attendent la fin de l’hivernage pour brûler les récoltes. Et d’ajouter que les populations se couchent à Niono, mais ne dorment plus. Pour échapper au cynisme des terroristes, les populations convergent vers Dembougou pour occuper les écoles.

A Marebougou au Djenné, les terroristes ont ôté la vie à 7 personnes et fait six blessés dans les affrontements, à en croire le maire de la commune rurale de Femaye, Moussa Diall. A Tilé-Kanda, aux dires du président du conseil de cercle de Badiangara, N’Dinde Ongoïba, 3 chasseurs dozos ont trouvé la mort, 5 autres ont été blessés et des greniers ont été incendiés dans une attaque.

Toujours à Badiangara, 5 chasseurs dozos ont trouvé la mort dans une attaque ayant occasionné aussi  8 Blessés dont 3 civils, si l’on en croit l’Agence Andadolu auprès du président du conseil de cercle et du maire de Dourou. Selon Oumar Sagara, maire de la commune rurale de Dourou, 5 motos ont été incendiées et des animaux emportés. Les chasseurs dozos, dans une résistance farouche, se font tuer par les forces du mal dans le cercle de Niono, région de Ségou et à Mopti.

Dans ces deux régions, chaque jour amène son lot de massacres des populations civiles, de motos brûlées, de vivres incendiés. Il est temps pour les autorités de la transition de faire représenter valablement l’Etat dans ces régions pour soulager la souffrance des habitants.

La réussite de cette transition tient à la solution au développement que le terrorisme connait dans le pays. Si le massacre des militaires et civils ne prend pas fin, à qui profiteront la refondation et l’organe unique de gestion des élections auxquels s’attèle le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga ?

Source : L’Alerte 

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