Santé/Paludisme : Ces chiffres qui alertent !

Chiffres à l’appui, le Mali représente 6% des cas de paludisme en Afrique de l’ouest. Et les statistiques sont claires. Cette année, notre pays a fait des avancées notoires dans la lutte contre le paludisme.

Le Mali, à l’instar des autres pays du monde, a célébré le 25 avril dernier la 16ème édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, dont le thème retenu est : « Il est temps d’atteindre zéro (0) cas de palu : investir, innover, mettre en œuvre ». En effet, dans notre pays, le paludisme constitue un réel problème de santé publique et représente le premier motif de consultation dans les établissements de santé avec 34% du taux général.

Il s’agit effectivement de la première cause de mortalité avec 22%, selon l’annuaire statistique du Système Local d’Information Sanitaire (SLIS 2020). Malgré qu’il soit évitable et traitable, le paludisme continue d’avoir des conséquences graves sur la santé et les moyens de subsistance des populations à travers le monde. C’est pourquoi en 2020, d’après les estimations, 241 millions nouveaux cas de paludisme et 627.000 décès liés au paludisme dans 85 pays, dont deux tiers des décès ont été enregistrés ces les enfants de moins de cinq (05) ans vivant dans la région africaine de l’OMS.

Nonobstant l’impact persistant du covid-19, le nombre de cas et de décès associés est resté stable en 2021. Quant à l’édition 2022 du rapport de l’OMS, elle constate que des perturbations dans les services de prévention, de diagnostic, et de traitement pendant la pandémie, les pays du monde entier ont largement résisté à des nouveaux revers dans la lutte contre le paludisme.

Avancées notoires

D’après les statistiques fournies par Sévère Malaria, le paludisme constitue toujours la première cause de morbidité et de mortalité. Au niveau mondial, le Mali fait partie des pays où le nombre de cas et de décès dus au paludisme est le plus élevé, soit 3% des cas et des décès dans le monde, et 3,1% de cas dans le monde en 2020. Alors, le Mali représente 6% des cas de paludisme en Afrique de l’ouest. Par ailleurs, cette année, le Mali a fait des avancées notoires dans la lutte contre le paludisme. Ces avancées expliquent naturellement l’annonce de mise à disposition de deux vaccins. Selon le centre MRTC, les recherches du vaccin contre le paludisme sont lancées au Mali depuis plusieurs années. A ce titre, il a tenu à préciser que les protocoles des recherches ont été initiés par des chercheurs maliens. Ainsi, les deux (02) vaccins qui verront bientôt le jour sont RTSS et R21, appliqués dans certains pays de la sous-région qui n’ont pas attendu l’aval de l’OMS pour son application. RTSS est un médicament antipaludique et permet de réduire de 70% les cas graves de paludisme. De ce fait, l’efficacité de ce vaccin R21 s’élève à 77%, selon les chercheurs.

Disponibilité du vaccin

D’après nos sources, le premier est produit par un laboratoire en Angleterre et le second est en fabrication en Inde. Faut-il le rappeler que les responsables du centre MRTC œuvrent pour rendre ces vaccins disponibles le plutôt possible. Car ces vaccins concourent à prévenir le paludisme chez les enfants. Ils sont destinés d’abord aux enfants de cinq (05) mois à cinq (05) ans. « Maintenant, le hic c’est la disponibilité du vaccin.

Le TRSS auquel je fais allusion c’est que les doses disponibles sur le plan mondial ne pourront pas couvrir tous les pays, y compris le Mali et le Burkina Faso. Nous avons montré que pour avoir un maximum d’efficacité, il faut que cette vaccination tienne compte de la saison de transmission du paludisme. Bien-sûr qu’il a un deuxième type de vaccin qui est le R21 avec lequel nous avons des résultats très intéressants », a déclaré le Pr Issaka Sagara, chercheur au centre de recherche et de formation sur le paludisme MRTC. « Nous sommes en train de travailler sur les vaccins candidats qui bloquent la transmission en vue d’une élimination de cette maladie au Mali », a-t-il ajouté pour annoncer que d’autres types de vaccin sont en passe d’être adoptés par le centre de recherche et de formation sur le paludisme.

Sidy Coulibaly pour maliexpress.net

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