RENFORCEMENT DE CAPACITÉS : Le SNEC outille ses membres sur le syndicalisme, le leadership et le dialogue social

RENFORCEMENT DE CAPACITÉS : Le SNEC outille ses membres sur le syndicalisme, le leadership et le dialogue social

À la veille de la Journée mondiale des enseignants, célébrée à partir du 5 octobre chaque année, le Syndicat National de l’Éducation et de la Culture (SNEC) a lancé, ce samedi 4 octobre 2025, au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), un atelier de formation de deux jours à l’intention des membres de son bureau exécutif et des commissions de discipline et de contrôle. Objectif : renforcer la gouvernance syndicale à travers la formation des responsables, créer un syndicalisme plus inclusif, stratégique et apte à répondre aux défis du monde du travail, et enfin instaurer un climat de dialogue social apaisé et durable.

 

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités syndicales, conformément aux recommandations du 14ᵉ congrès de l’UNTM tenu en avril 2024.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier, placé sous le thème : « Le concept général du syndicalisme, le leadership, le dialogue social et la négociation collective », était présidée par Fassoun Coulibaly, ministre du travail, de la fonction publique et du dialogue social, aux côtés de Yacouba Katilé, secrétaire général de l’UNTM et de Moustaphe Djitteye, secrétaire général du SNEC, en présence du représentant du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et celui de la jeunesse et des sports, chargé de l’instruction civique et de la construction citoyenne.

Moustaphe Djitteye, secrétaire général du SNEC
Moustaphe Djitteye, secrétaire général du SNEC

Dans son intervention, le secrétaire général du SNEC a souligné que cette initiative est une première historique dans le monde syndical malien, initiée grâce à l’engagement de l’UNTM. Il a mis l’accent sur la nécessité d’un dialogue social inclusif, fondement de la paix sociale.
Toutefois, M. Djitteye a également tiré la sonnette d’alarme sur les perturbations liées à la suspension des salaires par le système intégré de gestion des ressources humaines, ayant impacté la rentrée scolaire. Ainsi le Segal appelle à une réactivité gouvernementale pour éviter les crises récurrentes dans l’éducation. « Le SNEC milite pour le système éducatif qui garantis le droit de tous, y compris ceux des enseignants et des élèves. Le SNEC œuvre pour un dialogue social et des conditions du travail où les enseignants peuvent s’exprimer et participer aux décisions qui les concernent », a déclaré le patron du SNEC. Avant d’ajouter : « Nous souhaitons que nos préoccupations soient prises en compte le plus rapidement possible pour l’effectivité réelle de l’éducation ou de la reprise des classes. Parce qu’avec ce système, il y a réellement une confusion », a-t-il affirmé.
De son côté, le secrétaire général de l’UNTM n’a pas manqué de féliciter le SNEC pour son dynamisme et son rôle moteur dans le mouvement syndical. Il a soutenu que le syndicalisme ne se limite pas à la contestation mais s’inscrit dans une logique de proposition et de co-construction.

RENFORCEMENT DE CAPACITÉS : Le SNEC outille ses membres sur le syndicalisme, le leadership et le dialogue social

« Le syndicalisme ne saurait se réduire à la contestation. Il est aussi et surtout un espace de proposition, d’innovation et de richesse de solutions durables. Le dialogue que nous prônons ne doit pas être une simple formalité, mais un véritable outil de construction d’un consensus national autour du travail dessent de la justice sociale et de la protection des travailleurs », a souligné Yacouba Katilé.
Dans la même dynamique, le patron de l’UNTM a tenu à encourager la formation pour permettre au SNEC de jouer pleinement son rôle dans la transformation sociale et la défense des travailleurs. En ces termes, déclare-t-il : « la formation que vous entreprenez aujourd’hui vous permettra, non seulement de mieux maîtriser les mécanismes de la négociation collective, mais également de développer un leadership des responsables capables de défendre les droits des travailleurs dans le respect des principes de solidarité, d’unité et d’action comme indique notre devise : Unité-Solidarité-Action. »
À son tour, le ministre Fassoun Coulibaly a salue l’initiative du SNEC et la qualité des thèmes abordés. Il a aussi rappelé le rôle central du dialogue social dans le pacte de stabilité sociale et de croissance signé entre le gouvernement, le patronat et les syndicats.
En réaffirmant l’importance des valeurs syndicales : liberté, protection, négociation collective (réf. Convention n°98 de l’OIT), le chef du département du dialogue social a insiste sur la nécessité de former les acteurs syndicaux pour faire face aux enjeux économiques, sociaux et culturels. « S’agissant de la négociation collective et de son produit qui est la convention collective, elle a opéré sa mutation pour devenir un véritable outil de conservation dans la mesure où elle permet aux travailleurs et aux employeurs d’élaborer des règles essentielles sur les conditions de travail », a indiqué le ministre.
Et de poursuivre : « À l’heure où la mondialisation entraîne l’exacerbation de la concurrence au détriment le plus souvent des droits fondamentaux des travailleurs, la négociation collective constitue l’un des moyens privilégiés permettant de prendre en compte la dimension sociale des politiques économiques. Son contenu est devenu beaucoup plus variée allant désormais au-delà des seules discussions sur les salaires et autres revenus pour englober désormais les questions d’un plan de chômage et de sécurité sociale ».
Pour le Ministre du travail, la formation des militants syndicaux permettra aux organisations d’améliorer la compréhension des membres et contribuera ainsi à soi les bases de syndicalistes de développement. Pour cela, précise-t-il : « la compréhension des relations entre syndicat et pouvoir public est nécessaire. Elle fonde la compréhension des interactions et les limites fixées par les textes ».
Faut-il le rappeler, le Syndicat National de l’éducation et de la Culture (SNEC) a magnifié la cérémonie d’ouverture de session de formation en délivrant des attestations de reconnaissance à trois figures qui ont marqué le monde du travail, il s’agit du ministre Fassoun Coulibaly, le secrétaire général de l’UNTM Yacouba Katilé fournis pour la cause du syndicalisme au Mali, ont été remises au secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé et l’honorable Adama Fomba du CNT.

Sidy Coulibaly pour Maliexpress.net

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