Pour la valorisation du métier du journalisme au Mali, l’UJRM met l’accent sur la formation et le renforcement de capacités des journalistes reporters

C’est à la maison de la presse le samedi 19 juin 2021 qu’a eu lieu le lancement officiel de l’Union des Journalistes Reporters du Mali (UJRM), une association créée au nom et pour l’ensemble des journalistes reporters du Mali. Cette cérémonie a vu la présence de Bandiougou Danté, parrain de l’événement et non moins président de la maison de la presse, Ramata Dia, marraine et promotrice de radio Guintan, Dr. Abdoulaye Sall, ancien ministre, et plusieurs responsables de presse.

Le président de l’Union des Journalistes Reporters du Mali (UJRM), Boubacar Kanouté, à l’entame de ses propos, a déclaré que cette association a été créée au nom et pour l’ensemble des journalistes Reporters du Mali. Elle a pour but de promouvoir et protéger les droits et devoirs des journalistes reporters en République du Mali.

Le président Kanouté a également souligné l’un des maux qui minent le métier de journalisme au Mali. Il s’agit de la ‘’précarité ‘’ dans laquelle exercent les femmes et hommes qui pratiquent ce métier au Mali. «Cette précarité a créé un désordre mettant même en cause l’éthique et la déontologie, valeurs sans lesquelles il n’y a pas de journalisme… ! C’est ce à quoi nous assistons aujourd’hui !» explique-t-il.

«Nous reconnaissons que cette nouvelle génération, notre génération, est à la fois coupable quelque part de la situation qui prévaut dans ce milieu. Car ne sachant prendre ses responsabilités et mieux s’organiser en conséquence. Mais elle est surtout victime de l’anarchie généralisée dans le secteur. C’est pourquoi, nous interpellons ici et maintenant, toutes les structures de tutelle à commencer par le ministère de la communication, de faire de l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes en général et celles des Reporters une priorité», ajoute le président Kanouté.

Pour sa part, l’U.J.R.M, conformément à ses objectifs, s’engage à se battre malgré tous les obstacles, à valoriser le métier du journalisme en mettant l’accent sur la formation et le renforcement des capacités ; à veiller à la connaissance et au respect de l’éthique et la déontologie du journalisme ; à promouvoir la solidarité et le respect mutuel entre ses membres et enfin à promouvoir la liberté d’expression.

Pour la réalisation de ces ambitions, Boubacar Kanouté sollicite l’accompagnement des anciens du domaine, des directeurs de publication, des autorités, des partenaires et organisations faîtières de la presse pour le bonheur du secteur.

Quant à la marraine de l’événement, Ramata Dia, elle a prodigué des conseils aux reporters dans le traitement de l’information. Pour elle, le journaliste doit toujours faire le recoupement de l’information avant toute publication. Elle a par ailleurs dénoncé le comportement des autorités pour avoir suspendu l’aide accordée à la presse chaque année par le gouvernement du Mali.

À sa prise de parole, le parrain de l’événement non moins président de la maison de la presse, en l’occurrence Bandiougou Danté, a rappelé des propos de l’un de ses aînés dans le domaine, Cheick Oumar Maïga alias Gilbert qui disait ceci : «Les journalistes ont besoin d’être respectés. Ils n’ont pas besoin d’être craints». Le patron de la maison de la presse dit apprécier la création de cette association. «Elle doit être encouragée, soutenue et accompagnée» a-t-il affirmé.

Il ajoute par ailleurs qu’ils ont décidé de refonder la presse malienne à travers la maison de la presse. Cette politique de changement suppose de : changer les comportements et les pratiques en prenant parfois des décisions impopulaires.

Pour lui, les maux qui piétinent la presse malienne sont connus. Il s’agit d’analyser et y faire face. «Il est temps de laisser le moi et prendre le nous», rappelle M. Danté. Toujours, selon lui, tous les partenaires seront mobilisés par la maison de la presse pour la formation des journalistes. Il a par ailleurs dénoncé la suspension de l’aide à la presse par l’État depuis deux (2) ans.

Le Wagadu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *