Marché de passeports biométriques : IBK très complaisant

En 2015, une entreprise basée en Bretagne, la région d’origine de l’actuel ministre français des Affaires étrangères, obtenait le marché de la fabrication des passeports biométriques au Mali. Selon plusieurs sources, elle aurait bénéficié du soutien fictif de celui qui était alors ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Dans le milieu des affaires, chez les grands industriels français et les géants de l’armement, Jean Yves Le Driant est une valeur sûre. Et pour cause : la vente d’armes, il s’y prépare depuis 2006…

S’il y a un endroit où la parole de Le Drian pèse, c’est en Afrique, particulièrement francophone. Quand il prend ses fonctions à la Défense, il ne connaît pourtant pas plus que ça ce continent où la France possède ses importantes bases militaires, bénéficie de ses réseaux bretons et socialistes, et s’érige peu à peu en une figure incontournable du petit monde de la Françafrique.

Ainsi le marché de la fabrication des passeports biométriques au Mali attribué sans appel d’offres à une entreprise française grâce à l’entregent de Le Drian, à l’arrivée à échéance du contrat de la société canadienne en 2014. Le président Ibrahim Boubacar Keïta a vite cédé aux pressions. Ottawa a beau crié au loup, les autorités maliennes sont restées de marbre. L’ambassadeur du Canada a plaidé en vain la cause de l’entreprise au ministre de la sécurité d’alors, Sada Samaké, aujourd’hui décédé et attiré son attention sur le fait qu’aucun appel n’a été lancé en vue du renouvellement du marché.

Finalement, a rapporté notre confrère Jeune Afrique, citant le diplomate, les autorités maliennes se sont contentées de prendre acte de mes démarches. Et c’est pour rendre service à Jean Yves Le Drian qu’une convention de collaboration a été signée en janvier 2015. Au terme de laquelle contrairement à la société canadienne, l’entreprise française la Canadian Bank vend directement les passeports et non l’Etat malien, en passant du simple au double, aurait précisé une source au ministère de l’Economie et des finances ayant travaillé sur le dossier.

SourceL’Informateur

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