Mali: les propositions récoltées sur le terrain exposées aux Assises nationales de la refondation

Au Mali, la première journée de la phase nationale et finale des Assises nationales de la refondation s’est tenue lundi 27 décembre au Centre international de conférence de Bamako. Les délégués et représentants venus de toutes les régions du Mali étaient regroupés en quatre ateliers pour débattre des 13 thématiques. De la sécurité à la santé, en passant par la gouvernance et les accords de paix, ils doivent faire la synthèse des propositions récoltées dans les communes et régions.

Dans une salle où se côtoient militaires, autorités religieuses, partis politiques et organisation de la société civile, Zeini Moulaye, président du panel des hautes personnalités pour les assises nationales est à la manœuvre. Depuis la scène, il annonce avoir reçu une liste de 68 participants souhaitant s’exprimer. Signe d’un réel engouement pour ces rencontres, mais aussi le signe que les doléances sont nombreuses.

Niamoye Alidji est présidente de la coordination des associations et ONG féminines de Tombouctou. Elle fait partie des 20 délégués choisis pour représenter sa région : « L’insécurité qu’on vit au niveau des régions du Nord, c’est une préoccupation. Le non-respect de la justice malienne, ça, c’est une autre priorité, le fait que les femmes ne sont pas massivement impliquées au niveau des prises de décision, c’est aussi une préoccupation. »

Dans une autre salle, le docteur Soufiana Maiga, professeur à l’enseignement supérieur, décline au micro ses suggestions : ici, il s’agit de réfléchir sur l’éducation dans un esprit de « refondation de la société malienne ». Lui prône l’institutionnalisation des langues nationales, et l’instauration d’un apprentissage moins théorique et plus technique pour subvenir aux besoins réels en termes d’emploi.

« J’ai recommandé qu’on crée partout des centres de formations professionnelles, pour que moi-même, docteur que je suis, si je veux apprendre à faire de la mécanique demain ou quelque chose, cultiver des pommes, que je le fasse et je vais l’apprendre, et je vais gagner ma vie avec ça. »

Le travail d’analyse et de synthèse des différentes propositions de chaque groupe se poursuivront sur toute la journée du mardi.

SOURCE: https://www.rfi.fr/fr/afrique

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