Mali: le débat relancé sur la candidature d’Assimi Goïta à la présidentielle

Au Mali, une éventuelle candidature à la présidence du colonel Assimi Goïta a été évoquée pendant le weekend par Issa Kaou Djim, l’un des vice-présidents du Conseil national de transition. Ces paroles font évidemment beaucoup réagir. Les interrogations sur les intentions réelles d’Assimi Goïta sont évidemment plus que jamais relancées par cette sortie.

S’agit-il d’un ballon d’essai, lancé avec l’aval du colonel Assimi Goïta, ou d’une initiative isolée de son nouveau meilleur soutien ? Dans l’équipe du vice-président de la Transition, on ne répond pas à cette question.

Aucune réaction officielle non plus du côté du gouvernement, mais un conseiller du Premier ministre reconnaît que le sujet fait beaucoup parler à la Primature : « on trouve surtout ça dommage qu’un membre du Conseil national de transition fasse ce genre de déclarations. Issa Kaou Djim a perdu sa base à la [Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mamoud Dicko nldr] (CMAS) de l’imam Dicko, alors il veut se rapprocher d’Assimi Goïta et se faire bien voir » juge, acerbe, ce conseiller du Premier ministre. Qui y voit donc une forme d’allégeance plus qu’une stratégie concertée.

« C’est une conviction »

« Ce n’est pas un ballon d’essai, affirme d’ailleurs Issa Kaou Djim lui-même, c’est une conviction. » En a-t-il au moins parlé avec le colonel Assimi Goïta avant de soutenir son hypothétique candidature ? « Pas besoin, c’est l’avis du peuple », assure le fondateur de l’Appel citoyen pour soutenir la transition, un nouveau regroupement dont le principal objectif est donc de faire élire le leader de la junte militaire qui a mené le coup d’État du mois d’août 2020, lors de la future présidentielle qui doit se tenir dans un an.

Tant pis, si la Charte de la Transition interdit à Assimi Goïta, comme à tous les dirigeants de la période de transition, de se porter candidat. Et tant pis, si beaucoup y voient juste une tentative pour Issa Kaou Djim d’exister sur la scène politico-médiatique. « Vous verrez dans quelques mois », balaie l’intéressé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *