Mali : au moins 527 civils tués, blessés et enlevés entre avril et juin 2021

La Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, s’est alarmée, ce 13 Septembre 2021, de l’augmentation des atteintes aux droits de l’homme au Mali. « Au Mali, à la suite du coup d’État du mois de mai, le deuxième en dix mois, les activités extrémistes violentes et les graves violations et atteintes aux droits humains se poursuivent sans relâche », a dénoncé à Genève, Michelle Bachelet.

Ces abus s’étendent désormais à des « zones auparavant épargnées dans le sud du pays », a-t-elle ajouté, à l’ouverture de la 48ème session du Conseil des droits de l’homme. Entre janvier et juin, au moins 948 civils ont été tués, blessés et enlevés par des groupes armés ou ont disparu des mains des forces de défense et de sécurité maliennes. « L’impunité dont bénéficient les auteurs de ces crimes est un facteur important de cette détérioration de la situation », a fait valoir Mme Bachelet.

Au total, entre avril et juin, au moins 527 civils ont été tués, blessés ou enlevés voire portés disparus, soit une augmentation globale de plus de 25% par rapport au premier trimestre (421). Les principaux actes de violence contre les civils et leurs biens ont été commis dans les cercles de Bandiagara, Douentza, Djenne, Koro, Mopti, Niono et Ségou (50%), ainsi que dans ceux d’Ansongo et Gao (15%).

A l’origine de ces violences à l’encontre des civils, la MINUSMA accuse principalement le Jama’at nusrat al-Islam wal Muslimin (JNIM), l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et autres groupes similaires, lesquels ont tué, blessé ou enlevé 54 % des victimes enregistrées sur l’ensemble du territoire. Viennent ensuite les milices et groupes d’autodéfense à base communautaire (20%).

Des violations des droits de l’homme ont également été documentées lors d’opérations de sécurisation menées par les Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM) et les forces internationales et régionales. Celles-ci représentent respectivement (9%) et (6%) du nombre total des victimes dénombrées au cours de la période considérée.

Ce rapport fait suite à celui de la MINUSMA qui avait abouti aux mêmes constats dans le pays. Dans un rapport publié le 30 août 2021, La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) avait constaté une augmentation de 25% des violations des droits humains au cours de la même période.

Celle-ci couvrait la période allant du 1er avril au 30 juin 2021. Au cours de cette période, la MINUSMA a documenté qu’au moins 527 civils ont été tués, blessés ou enlevés, voire portés disparus, soit une augmentation globale de plus de 25% par rapport au premier trimestre (421).

SourceAfrikinfos-Mali

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