Lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme : Le Mali privilégie une approche globale

Le gouvernement a élaboré une Politique nationale dont le plan d’actions 2022-2026 est axé sur le renforcement de l’outil de défense et les mesures préventives. Une table ronde s’est tenue hier pour renforcer l’engagement des partenaires dont les Nations unies aux côtés de notre pays.

Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a présidé, hier jeudi au Centre international de conférences de Bamako, l’ouverture des travaux de la table ronde de financement du plan d’actions 2022-2026 de la Politique nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme (PNLEVT). C’était en présence des membres du gouvernement et du représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Mali, Alfredo Teixeira.

Fondée sur une vision holistique allant de la prévention à la répression, la PNLEVT vise à renforcer chez l’ensemble des populations le sentiment d’appartenance à la même nation. Elle accorde une large place à la réponse sécuritaire, amenant le gouvernement à engager un vaste programme de reconstruction de notre outil de défense, en l’adaptant aux besoins réels du pays. Son plan d’actions préconise une approche globale et complète, qui prend en charge les mesures de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme. Mais aussi des étapes préventives systématiques des facteurs sous-jacents qui poussent un individu à s’engager dans le terrorisme.

Cette rencontre intervient dans un contexte où notre pays est confronté à une crise multidimensionnelle depuis 2012, marquée par l’intrusion de groupes extrémistes violents et des terroristes. Cependant, cette situation n’est ni spécifique ni propre au Mali. Tous les pays, notamment ceux du Sahel sont touchés ou sont sous la menace de ces fléaux, faisant du coup, de la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme une mission commune à tous les pays et à toutes les communautés, a relevé le Premier ministre.

Dr Choguel Kokalla Maïga ajoutera que l’extrémisme violent et le terrorisme nuisent à tous les pays, petits et grands, riches et pauvres en portant atteinte à leurs équilibres institutionnels, politiques, économiques et sociaux ainsi qu’en semant le chaos et le désordre. Toutefois, a-t-il tempéré, tous les observateurs avertis reconnaissent que le Mali a, aujourd’hui, une armée véritablement professionnelle et disposant des moyens adéquats pour mener à bien ses missions de défense du territoire et de protection des populations.

LEADERSHIP AFRICAIN- La prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme sont au centre des préoccupations du gouvernement. Le chef du gouvernement a ajouté que les autorités sont résolument engagées sur le vaste et incontournable chantier de reconstruction du pays et de refondation de l’état, qui passera forcément par l’élimination complète et définitive de ces deux fléaux et des autres menaces qui y sont associées. Lesquelles sont le trafic de drogues, des armes, la criminalité transfrontalière organisée et les «trafics humains».

Au plan international, a souligné le chef du gouvernement, le Mali est résolument engagé dans l’effort mondial de lutte contre ce fléau en tenant compte de ses réalités propres et des enjeux géostratégiques. «Notre pays est et sera toujours dans les dynamiques et initiatives sous régionales et continentales au sein desquelles le leadership africain est affirmé sans ambages», a rassuré Dr Choguel Kokalla Maïga.

C’est à ce titre que le gouvernement a souhaité s’engager avec les partenaires techniques et financiers pour trouver une réponse adaptée, équilibrée, durable et réalisable à l’extrémisme violent et au terrorisme. Une réponse qui prend en compte à la fois les impératifs sécuritaires et les enjeux de la reconstruction du pays ainsi que la refondation de l’État, a signalé le Premier ministre. Cette table-ronde, a-t-il espéré, contribue à renforcer l’engagement des partenaires aux côtés du Mali dans cette lutte pour sa libération complète et définitive très prochaine de la menace terroriste et de l’extrémisme violent.

Pour le représentant résident du Pnud, le plan d’actions doit servir de cadre de référence pour orienter la manière dont l’ensemble des partenaires techniques et financiers de notre pays peuvent s’inscrire et accompagner plus efficacement le gouvernement dans ses efforts pour prévenir et combattre l’extrémisme violent et le terrorisme au Mali. Alfredo Teixeira a réitéré l’engagement des Nations unies à soutenir les efforts des autorités dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent dans notre pays afin de créer de meilleures conditions de vie pour les populations.

Bembablin DOUMBIA

Source : L’Essor

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