Le retrait de Barkhane, un aveu d’échec, selon Oxfam
La France annonce le retrait, alors que 13 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire, regrette Assalama Dawalack Sidi.
L’ONG humanitaire Oxfam a considéré que le retrait de Barkhane du Mali était un aveu d’échec, soulignant que plus de 2,1 millions de personnes ont dû fuir les violences et 13 millions de personnes ont actuellement besoin d’aide humanitaire dans une bonne partie du Sahel.
« Le retrait annoncé des forces militaires françaises (et européennes) du Mali est un terrible aveu d’échec», a déclaré Assalama Dawalack Sidi, directrice régionale d’Oxfam pour l’Afrique de l’ouest et du centre.
« Après presque dix ans d’opérations militaires, rien n’est vraiment réglé sur le terrain et une bonne partie du Sahel central continue de s’embraser : plus de 2,1 millions de personnes ont dû fuir les violences et 13 millions de personnes ont actuellement besoin d’aide humanitaire. Le redéploiement militaire annoncé aujourd’hui ne résoudra rien si des leçons ne sont pas tirées sur les raisons de cette débâcle», a-t-elle souligné.
Elle a en outre expliqué que « depuis plusieurs années, nous sommes nombreux à tirer la sonnette d’alarme sans avoir vraiment été écoutés sur l’inadaptation d’une approche avant tout déploiement militaire qui ne permet pas de s’attaquer aux causes profondes de la crise sahélienne. Tant et aussi longtemps qu’on laissera la tempête des inégalités souffler, celle-ci attisera les frustrations et le sentiment d’injustice des populations trop longtemps marginalisées et le Sahel brûlera. »
Selon elle, « près de dix ans après l’arrivée des premières troupes françaises au Sahel, il est plus que temps de changer d’approche. Ces dernières semaines ont souligné l’urgence d’écouter les revendications des populations, d’ouvrir des espaces de dialogue avec une gouvernance transparente et inclusive et répondre à leurs besoins de vivre dans la dignité et dans la paix. »
Et d’ajouter : « quant aux nouvelles stratégies de sécurité qui seront mises en place dans la région, celles-ci doivent faire de la protection des populations civiles une priorité absolue tout en garantissant l’accès humanitaire, conditions essentielles pour faciliter le retour à la paix. »
Et d’ajouter : « quant aux nouvelles stratégies de sécurité qui seront mises en place dans la région, celles-ci doivent faire de la protection des populations civiles une priorité absolue tout en garantissant l’accès humanitaire, conditions essentielles pour faciliter le retour à la paix. »
Pour rappel, le président français avait annoncé, jeudi matin, le retrait de Barkhane et de Takuba du Mali, au même titre que les troupes européenne et canadiennes.
Source: https://www.aa.com.tr/fr/