Le procureur du pôle de lutte contre la cybercriminalité l’a affirmé devant la presse : « La loi sur la cybercriminalité a été parfois critiquée à tort par des professionnels de droit. »

 

La maison de la presse a initié un partenariat avec le ministère de la Justice. Pour répondre à une des préoccupations de ce partenariat qui consiste à donner de la bonne information, le procureur du pôle de lutte contre la cybercriminalité, Dr Adama Coulibaly était face à la presse, ce mercredi 10 janvier 2024.

« Il est important que les gens sachent que la loi sur la cybercriminalité ne se résume pas sur la loi de 2019. Les poursuites en matière de cybercriminalité peuvent se faire sur la base de dénonciation, de plainte ou sur l’exploitation des rapports de certaines autorités. Dans cette activité, le pôle est appuyé par une brigade spécialisée de lutte contre la cybercriminalité, composée d’agent d’officier de police judiciaire. Les compétences du pôle ne se résument seulement pas aux limites des frontières. Même les infractions commissent à l’étranger peuvent avoir des incidences sur le territoire malien ». Voilà en substance les propos tenus par le procureur chargé du pôle de lutte contre la cybercriminalité devant un parterre de journalistes rassemblés à la maison de la presse. Ces propos, suffisamment clairs, prouvent que le pôle est compétent exclusivement dans la lutte contre la cybercriminalité.

Aux dires du procureur Coulibaly, la loi sur la cybercriminalité a été parfois critiquée à tort par des professionnels de droit. « Personne n’est empêché de s’exprimer librement, mais à condition de ne pas porter atteinte à l’honneur et à la dignité d’autrui. On peut donner son avis sur toutes les questions de société, mais dans le strict respect. Il y a des journalistes qui sont passés au pôle. Au lieu de les poursuivre, les dossiers ont été classés et des conseils leur ont été prodigués », a-t-il expliqué.

Le procureur Coulibaly a saisi cette occasion pour annoncer à la presse que depuis le mois de juin dernier, le pôle de lutte contre la cybercriminalité a reçu 232 plaintes sur lesquelles 28 ont fait objet de jugement et 14 procédures sont devant les magistrats instructeurs. Sur ses 232 plaintes, beaucoup ont été classées suite à des médiations pénales.

Rappelons que depuis un moment, nous assistons à l’augmentation récente de déclaration en ligne qui heurte la sensibilité des citoyens et va à l’encontre de la préservation de la paix publique. Ces déclarations, qui contreviennent à la liberté de culte et ont le potentiel de semer la discorde entre citoyens, sont en violation avec les dispositions du code pénal et la loi N°2019-056 portant répression de la cybercriminalité.

A.T.Dansoko/Malijet.com

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