Le PM Choguel sur la fédération Mali-Burkina : « Nous avons décidé de ne plus être distraits »
Faire de l’axe Bamako-Ouaga un axe stratégique de coopération et d’intégration est l’ambition affichée par les autorités du Mali et du Burkina. C’est du moins ce qui ressort du communiqué conjoint à l’issue de la visite en terre burkinabé du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga à Ouagadougou du 23 au 26 février 2023.
En visite dans la capitale Burkinabè, le premier ministre Choguel Kokalla Maïga, accompagné d’une délégation d’une cinquantaine de personnes dont dix ministres, a séjourné à Ouagadougou, pour une visite d’amitié et de travail. Il a réaffirmé la volonté des autorités maliennes de réaliser les aspirations communes de deux États et leurs peuples. Même conviction exprimée par son homologue Burkinabé, qui recommande l’implication de tous dans la réalisation du projet de fédéralisme, seule voie pour nos pays d’exister et de s’en sortir.
Les premiers ministres du Burkina Faso, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla, et du Mali, Choguel Kokalla Maïga, qui ont co-présidé vendredi soir, un conseil des ministres conjoint Mali-Burkina Faso, ont déclaré avoir discuté des questions d’intérêt commun aux deux peuples et lancé les jalons d’une fédération entre les deux Etats voisins qui partagent des défis communs. Ainsi, ils ont abordé des questions d’intérêt commun aux deux peuples, en particulier les questions sécuritaires, la lutte contre le terrorisme, les questions humanitaires et les questions internationales, a indiqué la présidence burkinabè dans un communiqué.
« Tout le temps que nous avons passé à discuter, c’est de voir comment nous pouvons proposer des jalons pour la Fédération des deux pays, des deux peuples. Les peuples sont déjà fédérés et ce sont les artifices administratifs et politiques qui les séparenté », a déclaré le chef du gouvernement burkinabè, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla. En outre, il a ajouté qu’ils vont essayer de mettre de côté ces artifices afin que les peuples puissent se rencontrer et aller ensemble beaucoup plus facilement. « Pour être clair, nous sommes engagés dans la fédération de nos deux pays », a-t-il précisé.
S’agissant des questions sécuritaires le chef du gouvernement malien Choguel Kokalla Maïga a indiqué que les officiers supérieurs des deux pays s’occupent de ces volets. Pour lui, le Burkina Faso et le Mali n’ont pas de problème communautaire. « C’est fabriqué ailleurs et des hommes sont instrumentalisés pour distraire nos gouvernements. Nous avons décidé de ne plus être distraits, de nous consacrer sur ce que j’ai appelé la contradiction principale : lutter pour la paix des populations, leur donner la sécurité, sécurité physique, alimentaire, éducationnelle, sanitaire et autres. Parce que sans sécurité, Il n’y a pas de démocratie », a-t-il expliqué.
Profitant de cette visite, la délégation du premier ministre a échangé avec la communauté malienne établie au Burkina Faso. Cette occasion propice a été mise à profit par la partie malienne pour prendre part le samedi à l’ouverture de la 28ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) sous le thème : Cinémas d’Afrique et culture de la paix.
Faut-il le noter, les relations entre notre pays et le Burkina Faso ne sont jamais portées aussi bien. Les deux pays ont jeté les jalons d’une fédération.
Ahmadou Sékou Kanta
Source : Miroir Hebdo