Le Burkina exprime ses doutes sur la sincérité de la Cédéao à contribuer à la lutte antiterroriste
Le Gouvernement du Burkina Faso a rejeté le constat pessimiste de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur la situation sécuritaire dans le pays et a exprimé des «doutes» sur la supposée disponibilité réitérée de cette institution voulant l’accompagner dans la lutte contre les terroristes, mardi à Ouagadougou.
Le Burkina Faso a exprimé «ses doutes persistants sur cette volonté toujours réaffirmée de la disponibilité constante de la Commission de la CEDEAO ‘‘à accompagner les autorités burkinabè dans leurs efforts pour ramener la paix et la sécurité’’», dans un communiqué consulté par l’AIB.
Le 30 décembre, la Cédéao a signé une déclaration pour s’inquiéter de la situation sécuritaire aux Pays des hommes intègres et se préoccuper de certaines décisions qu’elle juge «liberticides».
En réponse, le Gouvernement burkinabè a rappelé qu’au contraire, les groupes terroristes sont actuellement aux abois et traqués de toute part par les forces combattantes. Il a aussi expliqué que les réquisitions des personnes auxquelles la Cédéao fait cas, s’inscrivent dans le cadre des lois régulièrement adoptées par les représentants du peuple.
Le gouvernement du Burkina Faso a aussi souligné à la Cédéao son silence sur les enjeux majeurs de la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest, notamment sur les massacres et assassinats organisés contre les populations de l’espace communautaire, sur les rançons versées aux terroristes, ce qui les renforce, ainsi que sur les facilitations accordées aux terroristes par des pays tiers.
«Au lieu de s’intéresser à ces questions qui vaillent, la Cédéao préfère s’investir dans la recherche de solutions aux problèmes accessoires ou inexistants », note le gouvernement burkinabè.
La Cédéao a été créée en 1975 pour promouvoir et défendre les intérêts et le développement des pays de l’Afrique de l’ouest. Elle s’illustre ces dernières années comme une agence de promotion de la démocratie et des droits humains, n’hésitant pas à étouffer de sanctions certains de ses membres ou à proférer régulièrement des menaces.
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Source : AIB