L’Urd face à son destin, ce dimanche : Salikou Sanogo désavoué
Le nouveau plan de sauvetage du parti lancé
L’URD joue son avenir politique, ce dimanche, avec l’organisation du Congrès extraordinaire lequel intervient après la conférence nationale statutaire du parti vert – blanc qui a désavoué l’actuel président intérimaire Salikou Sanogo, lui qui est à l’origine d’avoir torpillé les TEXTES de la formation politique. Désormais éclaboussé, hué, et voué aux gémonies, ce dernier est sur un siège éjectable. Son OBSTRUCTION forcée, son attitude belliqueuse, son intention de s’arroger les faveurs et de détourner les principes sacro-saints du parti lors des assises du 23 octobre dernier, avaient scellé définitivement la seconde mort de Soumaila Cissé. A telle enseigne qu’il faille le chasser aujourd’hui de la direction de l’URD car il apparaît plus comme une lame de scission pour diviser les Unionistes qu’un rassembleur. En mauvaise posture, Salikou est en minorité, le congrès extraordinaire de ce dimanche devrait le prouver.
On peut dire que l’URD est à la croisée des chemins. Le parti, qui forçait l’admiration par la présence et la qualité de sa jeunesse, est aujourd’hui vieillissant. Reléguée au second plan, cette couche veut sa réhabilitation. Pire, le parti est géré comme une caisse de résonnance. Voilà pourquoi le congrès extraordinaire de ce dimanche prévoit une rude bataille rangée. Les clans sont en guerre comme à la guerre. Mais les dés semblent pipés. C’est TOUS contre Salikou Sanogo.
Le plan de sauvetage de l’URD
Face à la précampagne orchestrée par certains cadres malhabiles et des imposteurs, et l’absence d’une personnalité charismatique suite au décès du candidat naturel Soumaila Cissé président fondateur du parti, il est aujourd’hui nécessaire d’outiller l’URD, de relire les textes, pour éviter les blocages à l’avenir notamment sur les questions relatives à l’interprétation sur l’appel à candidature pour les présidentielles futures. L’URD veut aussi s’appesantir sur le non-respect des assises statutaires du BEN, les délais (un à deux jours) trop courts de convocation, et aussi l’absence de synthèse ou de procès procès-verbaux après les réunions. Il n’y a aucune visibilité sur la conduite et le positionnement du parti contrairement à l’ADEMA par exemple, toute chose qui ne laisse entrevoir aucune stratégie vis-à-vis de ses adversaires et partenaires politiques. Donc, pas de « Real Politik » dans le parti de la poignée de mains. Par rapport aux cotisations, nul ne sait la destination des fonds collectés… Mieux, Salikou ne peut être la panacée pour léguer l’héritage du parti à qui que ce soit avec une candidature qu’il soutient comme dans un parti monolithique, monopoliste et dirigiste.
Le nouveau plan de sauvetage de l’URD s’articule autour d’une candidature respectueuse des statuts et règlements, une meilleure lisibilité des textes où les militants s’y reconnaissent, une transparence dans la gestion des cotisations. L’un des points focaux forts sera la méritocratie. Donc, il faut dorénavant éviter des candidatures fantaisistes, imposées et dignes d’une autre époque. Il y a aussi l’inclusion des sections pour le choix du candidat à l’élection présidentielle car c’est ici que le parti recrute son bétail électoral. Ce qu’il faut à l’URD, c’est également une gouvernance vertueuse fondée sur l’abnégation, le suivi du parti, la poursuite des grands objectifs assignés, une meilleure vision dans le choix des partenaires. Le bon militantisme ne se décrète, mais se mérite. Donc la méritocratie doit être le maître-mot.
Source: Le Matinal