L’œil de Le matin : Régler le problème du CFA pour maîtriser les prix

Hum ! Bon, ouais… La vie est chère. La vie est chère. Pendant l’hivernage, c’est vrai que les légumes coûtent plus chers. Ah, tu ne le savais pas ? Mais, c’est aussi vrai que les prix ont augmenté à moins que ce ne soit la misère qui se soit approfondie et élargie. Oui, la vie est chère, mais voulons-nous vraiment une solution ?

Une solution qui serait radicale et pérenne serait de régler le problème du franc CFA qui est un outil pour maintenir dans la misère. Et nous savons que la misère est la mère de tous les travers des sociétés. Mais quand nous autres dénonçons, avec courage, d’autres disent que ce n’est pas un problème et insinuent même que nous sommes le problème nous qui dénonçons cette situation.

Ce serait mieux, plus civilisé, de marcher et de faire des sit-in contre la vie chère que de pousser à quitter le CFA ! Ah bon ? C’est mieux pour qui ? Que peut apporter un sit-in ou une marche dans ce combat ? Communiquer sur ce qui est notre quotidien dénoncé de mille et une manière chaque jour que Dieu fait ? En faire prendre la mesure aux dirigeants qui prendront des mesures ?

Déjà un dirigeant qui n’en n’a pas la mesure doit se demander ce qu’il fait où il est. Et s’il prend des mesures, comme les subventions et autres, nous savons comment ça va finir dans ce pays où non seulement la concurrence est en principe réglementée et où aussi la corruption est «combattue»… Disons que le pays est doté de multiples organes de lutte contre… Mais, à bien y voir, qui donc est applaudi ? Qui donc est consulté pour régler les choses ? En fait, nous devons nous demander à quoi servent les combats dans lesquels nous nous engageons.

Trop souvent, là ou des idiots comme moi pensent à un patriotisme sincère ou au bien commun, à celui de la communauté, certains œuvrent parfois inconsciemment pour se faire voir. Parfois, il s’agit de quête de pouvoir déguisée. Et les égos se dévoilent vite, même si les paroles disent le contraire. Mais, hélas, nous vivons dans un environnement dans lequel les gens ont besoin de se sentir sous hypnose comme pour se dédouaner de toute responsabilité face à leur propre sort. S’agissant du pouvoir, comment va-t-on d’ailleurs assumer, assurer en quelque chose dont on n’a point eu la sincérité d’assumer la quête ?

Quitte à lutter pour quelque chose, luttons pour la justice, l’équité car sans elles pas de paix… Mais cela suppose un engagement et une sincérité qui ne résistent pas à certains petits arrangements parce qu’il «faut bien vivre». Comme si nous autres ne vivions pas. Quitte à donner son énergie, sa vie pour quelque chose, autant que ce soit pour la liberté, la dignité… Mais quand on se croie libre, se bat-on pour ? Et quand on pense que la dignité se prouve en tapant sur la poitrine et en l’annonçant, ne nous montrons-nous pas notre ignorance de ce que c’est ?

C’est vrai que la vie devient chère, mais la misère qui s’approfondie et s’élargit, glane dans tous les milieux sociaux faisant savoir que nul n’est à l’abri de la misère, est le véritable problème. Certains sont dans la galère pendant que d’autres accumulent de toutes les manières possibles, dans la perspective niaise d’accumuler pour leur descendance sur plusieurs générations…Oui perspective niaise ou bien c’est votre lanceuse de cauris ou votre marabout qui vous a dit que c’est bien ? Je recommande de consulter la conscience, elle est notre meilleure alliée dans ce monde fake (faux) et fou. Ça fait peur hein la perspective de la précarité ! Nous autres avons dépassé ce stade de stress ! Cabri mort n’a pas peur du couteau !

Mais bon, si vous trouvez normal qu’un individu, parce qu’il pense être ce qu’il n’est pas, s’arroge la part de 10, 1000, 10000 ou même juste d’un seul autre, c’est que vous n’avez pas encore compris le fond du problème. Surtout si vous le congratulez régulièrement à la mosquée ou à l’église. La morale et la moralité sont en jeu. C’est en tout cas ainsi que nous réfléchissons, nous les fous, dont la misère, la cherté de la vie… est une réalité.

Et ce qui nous fait tenir, c’est justement d’avoir échappé à la misère spirituelle, mère de toutes les autres misères !

Source : Le Matin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *