Joe Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

Joe Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

Avant de quitter la Maison Blanche, Joe Biden accorde une grâce présidentielle à son fils, Hunter, empêtré dans des ennuis avec la justice. Pour se justifier, le président américain évoque une “erreur judiciaire”.

Le président américain Joe Biden a gracié son fils Hunter, lui épargnant ainsi une éventuelle peine de prison pour des condamnations fédérales liées à la détention illégale d’arme à feu et à une fraude fiscale. Le dirigeant est, par ailleurs, revenu sur ses promesses passées.

Le président démocrate avait précédemment déclaré qu’il ne gracierait pas son fils et qu’il ne commuerait pas sa peine après ses condamnations dans les deux affaires du Delaware et de Californie.

Cette décision intervient quelques semaines avant que Hunter Biden ne soit informé de sa peine, dans chaque il risquait jusqu’à 17 ans et 25 ans de prison.

Cette affaire vient mettre un terme à une longue saga judiciaire pour le fils de Joe Biden, qui a révélé publiquement qu’il faisait l’objet d’une enquête fédérale en décembre 2020, un mois après la victoire électorale de son père.Joe Biden, qui s’est engagé à plusieurs reprises à respecter l’État de droit après le premier mandat de Donald Trump, a finalement utilisé sa position pour aider son fils, rompant ainsi l’engagement public qu’il avait pris devant les Américains de ne pas faire une telle chose.

En juin, Joe Biden avait catégoriquement exclu toute grâce ou commutation de peine pour son fils, déclarant aux journalistes, alors que son fils était jugé dans l’affaire des armes à feu de Delaware : “Je me conforme à la décision du jury. C’est ce que je ferai et je ne le gracierai pas”.

Pas plus tard que le 8 novembre, quelques jours après l’élection de Donald Trump, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, a exclu la possibilité d’une grâce ou d’une commutation pour Hunter Biden, en déclarant : “Cette question nous a été posée à de multiples reprises. Notre réponse est toujours la même, c’est-à-dire non”.

Dans un communiqué publié dimanche soir, Joe Biden a déclaré : “Aujourd’hui, j’ai signé une grâce pour mon fils Hunter”, affirmant que les poursuites engagées contre son fils étaient motivées par des considérations politiques et qu’il s’agissait d’une “erreur judiciaire”.

“Les accusations portées contre lui n’ont vu le jour qu’après que plusieurs de mes adversaires politiques au Congrès les eurent lancées pour m’attaquer et s’opposer à mon élection”, a déclaré Joe Biden.

“Aucune personne raisonnable qui examine les faits relatifs aux affaires de Hunter ne peut parvenir à une autre conclusion que Hunter a été pointé du doigt uniquement parce qu’il est mon fils”.

Condamnations judiciaires
Hunter Biden a été reconnu coupable en juin par le tribunal fédéral du Delaware de trois crimes pour avoir acheté une arme à feu en 2018 alors que, selon les procureurs, il avait menti sur un formulaire fédéral en affirmant qu’il ne consommait pas illégalement de drogues ou qu’il n’en était pas dépendant.

Il devait être jugé en septembre dans l’affaire californienne qui l’accuse de ne pas avoir payé au moins 1,4 million de dollars (1,3 million d’euros) d’impôts.

Mais il a accepté de plaider coupable pour des délits et des crimes dans une décision surprise, quelques heures après le début de la sélection du jury.

Hunter Biden a déclaré qu’il plaidait coupable dans cette affaire afin d’épargner à sa famille davantage de douleur et d’embarras après que le procès des armes à feu a révélé des détails salaces sur ses problèmes de dépendance au crack.

Les accusations de fraude fiscale sont passibles de 17 ans de prison et les accusations de trafic d’armes sont passibles de 25 ans de prison, bien que les directives fédérales en matière de condamnation prévoyaient une peine beaucoup plus courte et qu’il était possible qu’il évite complètement la prison.

Aucune personne raisonnable qui examine les faits concernant Hunter ne peut parvenir à une autre conclusion que Hunter a été isolé uniquement parce qu’il est mon fils.
Joe Biden Président des États-Unis

La décision de Joe Biden, qui risque de relancer le débat sur l’indépendance de la justice, n’est pas totalement inédite.

Avant lui, Bill Clinton avait gracié son demi-frère condamné pour possession de cocaïne et Donald Trump a gracié le père de son gendre condamné pour fraude fiscale.

Mais dans les deux cas, ces hommes avaient déjà purgé leur peine de prison, contrairement, au fils de Joe Biden.

Donald Trump, n’a d’ailleurs pas manqué de réagir à l’annonce de Joe Biden. Sur son réseau social Truth, le futur locataire de la Maison Blanche a demandé si les assaillants du Capitole, auraient, eux aussi, le droit d’être graciés.

Euronews

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