C’est en principe ce lundi 29 novembre que le chef de l’Etat doit rencontrer les représentants de toute la classe politique autour principalement des futures assises nationales de la refondation, qui ne suscitent pas l’adhésion de tous.
Depuis la prise en mains des consultations avec les forces vives de la Nation par le président de la Transition, plusieurs observateurs parient sur une décrispation politique imminente. Celle-ci doit passer par les capacités du chef de l’Etat à créer un climat de confiance susceptible d’apaiser les uns et les autres. Cette confiance est le minimum requis pour l’amorce d’un processus de réformes et surtout un processus électoral devant tenter de remettre le pays sur les rails.
Ce sera sans oublier des questions cruciales comme celle portant sur la relecture intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, la question de la révision constitutionnelle dans un contexte où les 2/3 du territoire échappent à la présence de l’Administration.
Il s’impose donc au président de la Transition de démontrer sa bonne foi et toute sa volonté d’engager le pays dans un processus participatif, inclusif et consensuel pour poser les bases de sa refondation. Ce sera l’occasion pour lui de convaincre les uns et les autres sur son engagement patriotique à sortir le pays du gouffre par le dialogue, l’écoute et à travers le rassemblement de toutes les forces. Assimi Goïta devra assurer ses interlocuteurs politiques que l’effondrement du pays n’est à mettre à la charge d’aucun bord politique en particulier. Cela évitera les invectives et la stigmatisation, qui sont devenues le terrain favori de certains responsables du pays.
Source : maliweb.net