PROPOS DIFFAMATOIRES DU PRESIDENT FRANÇAIS CONTRE LA TRANSITION : Bamako sermonne Macron

PROPOS DIFFAMATOIRES DU PRESIDENT FRANÇAIS CONTRE LA TRANSITION : Bamako sermonne Macron

Le Gouvernement de Transition a répliqué au Président français Emmanuel Macron accusant les autorités de Transition d’entretenir des relations avec un groupe paramilitaire russe. Tout en exigeant du Président Macron « d'abandonner définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante », Bamako lui comprendre que « nul ne peut aimer le Mali mieux que les Maliens eux-mêmes ».

Le Porte-parole du Gouvernement, colonel Abdoulaye Maïga, Ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, l’a fait savoir dans le communiqué N°035 du gouvernement de la transition, ce dimanche 31 juillet 2022.

En effet, au cours de sa conférence de presse en Guinée Bissauoù il était en tournée, le 28 juillet 2022, le Chef de l'Etat français a réitéré des accusations erronées en affirmant que les Autorités maliennes entretiennent des relations avec un groupe paramilitaire, sans jamais apporter de preuve, malgré les démentis des Autorités de la Transition. Pire, dans ces propos, il a évoqué l'exercice de la violence par les Autorités maliennes, ciblant une ethnie spécifique de notre nation.

Le Gouvernement de la Transition condamne avec la dernière rigueur ces propos haineux et diffamatoires du Président Français et prend à témoin l'opinion nationale et internationale sur ces accusations graves qui sont de nature à susciter la haine ethnique et à porter atteinte au vivre ensemble, à la cohésion, ainsi que à l'harmonie entre les Maliens. 

« Il est important que le Président Macron se remémore constamment le rôle négatif et la responsabilité de la France dans le Génocide des Tutsis au Rwanda, un événement qui attriste encore l'humanité », lit-on dans le communiqué. Lequel poursuit : « A ce sujet, de manière prémonitoire et après avoir décelé le dessein des autorités françaises d'entretenir la haine ethnique au Mali, le Gouvernement de la Transition a demandé, d'une part, à l'Ambassadeur de France de quitter le territoire malien et, d'autre part, a suspendu les médias France 24 et Radio France Internationale se comportant comme « la radio des milles collines » en République du Mali. »

Par ailleurs, le Gouvernement estime que ces propos qualifiés de « subversifs » lui donnent raison, pour avoir a mis fin à la coopération en matière de défense avec la France pour ses résultats insatisfaisants dans la lutte contre le terrorisme au Mali.

« La France qui a toujours œuvré à la division et à la partition de notre pays est mal placée pour donner des leçons au Mali. Le Gouvernement de la Transition exige du Président Macron d'abandonner définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante pour comprendre que nul ne peut aimer le Mali mieux que les Maliens eux-mêmes », martèle le communiqué.

Le Gouvernement a rappelé au Président Macron que le Mali, foyer des grands empires en Afrique de l'Ouest, berceau d'une civilisation multiséculaire et pays de tolérance, repose sur sa diversité ethnoculturelle, la bonne cohésion sociale entre toutes les ethnies et les communautés qui le composent.

Alors que le Gouvernement reconnaît que « ces dernières années le tissu social a été dégradé, à cause des conflits communautaires qui sont instrumentalisés par des groupes terroristes et leurs sponsors étatiques étrangers », il a toutefois rappelé que le renforcement de la cohésion sociale demeure l'un de ses objectifs prioritaires non négociables et ne ménagera aucun effort pour réussir cette mission.

Pour finir, les autorités de la Transition soutiennent avec force que les vaillantes Forces de Défense et de Sécurité sont « multiethniques, professionnelles, républicaines et résolument engagées », et « demeurent un rempart solide pour la défense de la patrie, la préservation et la protection de l'ensemble de nos concitoyens dans leur diversité ethnique et religieuse ».

DCA

Source: Le Soft