La sous-secrétaire générale des Nations unies aux droits de l’homme souhaite une réaction urgente face à l’impunité au Mali (MINUSMA)

A l’issue d’une visite de six jours au Mali, la sous-secrétaire générale des Nations unies aux droits de l’homme, Mme Ilze Brands Kehris, a souhaité une réaction urgente face à l’impunité au Mali, a indiqué mardi un communiqué de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Selon elle, la détérioration de la situation sur le plan de la sécurité au Mali doit être “traitée de toute urgence par une approche holistique qui s’attaque à l’impunité” et qui “place les droits de l’homme au centre de la réponse sécuritaire et va au-delà de la seule réponse militaire”.

Pendant son séjour au Mali, Mme Brands Kehris a pu s’entretenir avec “un large éventail d’interlocuteurs” de la situation et des priorités en matière de droits de l’homme au Mali et dans la région du Sahel. Elle a notamment mis l’accent sur la protection des civils et la lutte contre l’impunité, y compris dans les régions du sud du Mali ainsi que sur le soutien à la Force conjointe du G5-Sahel pour “la mise en oeuvre de son cadre de conformité aux droits de l’homme et au droit international humanitaire”.

Selon le communiqué de la MINUSMA, la récente détérioration de la situation sécuritaire au Mali est “démontrée par l’expansion de l’insécurité et le déplacement actif” des groupes extrémistes violents du nord et du centre vers le sud du pays; l’augmentation du nombre de Personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) qui a presque quadruplé en deux ans; et la tendance à la hausse des fermetures d’écoles qui sont passées de 1.344 en janvier 2021 à 1.595 écoles en juin, affectant quelque 478.500 élèves.

“Il est inacceptable d’être obligé de choisir entre renoncer à ses droits fondamentaux et être tué… Il est absolument essentiel de travailler au rétablissement progressif de la présence et de l’autorité de l’État dans le centre du Mali et dans tout le pays”, a-t-elle dénoncé en exprimant sa vive inquiétude face à l’expansion marquée de la violence.

Selon de nombreux rapports d”observateurs, la situation des droits de l’homme ne cesse de se détériorer dans ce pays de l”Afrique de l’ouest en proie à une crise multidimensionnelle depuis 2012. Ainsi, la Division des droits de l’homme et de la protection (DDHP) de la MINUSMA a constaté une grave augmentation des violations des droits de l’homme et des atteintes à ces droits en documentant 2.032 incidents en 2020. Ce qui représente une augmentation de 48,86 % par rapport à 2019.

Plus récemment, a souligné le communiqué, entre juin et septembre 2021, la Division des droits de l’homme a documenté 725 violations des droits de l’homme et atteintes à ces droits (159 et 566 respectivement), soit une augmentation de 71,80 % par rapport au trimestre précédent.

SourceXinhua

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