Alors que les autorités de la transition sont en train de mettre les bouchées double pour une participation inclusive de toutes les couches sociopolitiques aux Assises Nationales de la Refondation, certains n’ont eu d’autres options que de faire échouer c

L’étape communale des assises nationales de la refondation, débutéele samedi 11 décembre 2021, a été marquée parune grande mobilisation des femmes. De tout bord, elles sont décidéesà poser les jalons d’une véritable promotion des droits des femmes dans les prochaines reformes.

Les assises nationales de la refondation ambitionnent de poser les jalons des réformes institutionnelles et politiques. Un appel queles leaders politiques et associatifs féminines de tout bord du Mali ont entendu. Elles sont déterminées à ouvrir le débat sur les droits des femmes du Mali en vue d’une véritable promotion du genre et l’implication effective des femmes dans la vie publique.

Militantes politiques,d’associations, défenseuses des droits des femmes,s’accordent à dire queces assises sont une occasion pour elles deporter sur la place publiqueles préoccupationsdes femmes.Elles pensent que c’est le lieu d’ouvrir le débat sur la nécessité de l’application des textes juridiques en faveur des droitsdes femmes.

« Les femmes doivent profiter de ce cadre pour parler de leurs vécus.Elles doivent parler dece que nous vivons dans la société, au sein de nos familles, il fautles porterà la connaissance de cesassises etchacun se rendra compte de se qui passe réellement dans la société », déclare la présidente deWildaf Mali, Mme BoiréBintouFounéSamaké. Elle est appuyée par Mme Dembélé MaïmounaSeye Coulibaly, élue municipalequi ajoute :« ces assises sont une opportunité pour nous les femmesde revendiquer nos droits, de souligner nos problèmes. Je pense surtout que c’est l’occasion pour les femmes de demander aux autorités de bien expliquer aux populations la loi 052 mais surtout sonapplication. Qu’on essaye de mieux informer les populations sur cette loi qui ne se limite pas seulement à la promotion de la femme mais du genre, ce qui permet l’émergence du pays ».

Mme Traoré Nana Sydu Bureau national du Cnid-FasoYiriwaton compte sur des avancées par rapport à la loi du quota : « nous sommes mobilisées pour ces assises car on parle du nouveau Mali qui ne peut se construire sans les femmes qui constituent plus de la moitié de notre population,et sont au début et à la fin de tout processus. Et l’une des plus grandes préoccupations des femmes reste l’application de la loi 052 tant au niveau des décideurs qu’au sein de l’administration,on devrait discuter largement de cette loi,en plusdes questions institutionnelle et politiques afinque le Mali nouveau puissedémarrer ! ».

Pour Mme Diallo Mama Diarradu Groupe Pivot, Droits et Citoyenneté des femmes, les assises constituentégalement une occasion pour asseoirune réelle politique de la promotion des droits des femmes au Mali. « L’insécurité,la situation sociopolitique,sont des enjeux. A cela, il faut ajouter les textes en faveur de la promotion de la femme, ratifiés et non appliqués. Les assises, la Transition doivent être mises à profit pour faire jouer aux femmes leur pleine partition ».

Quant àMme SafiatouWagué, présidente de l’association Siguidakanu, elleestime les femmes sont touchées en premier par toute violation des Droits Humains.« Au-delà de l’application des droits propres à la femme, nous voulons l’application de l’ensemble des droits humains », dit-elle.

Le Mali de par sa constitution,s’engage à défendre les droits des femmes et à bannir toute forme de discrimination basée sur le sexe. En plus, notre pays a souscrit à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948 et à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples du 27 Juin 1981. « Ces instruments juridiques prônent le respect des droits des femmes, leur implication et participation à la vie publique et politique », ajoute-t-elle.

A l’unanimité, les femmes du Mali sont déterminées à amener l’Etat à respecter la loi 052 et surtout poser les balises des reformes pour une véritablepolitiquede promotion du genre au Mali.

Khadydiatou SANOGO/Ce reportage est publié avec le soutien de JDH, Journalistes pour les Droits Humains et National Endowment for Democracy-NED

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