Transition malienne : Sans la Cédéao ?

A l’occasion de 1 an de la rectification de la trajectoire de la Transition malienne. Le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta a fixé par décret au surlendemain du sommet de la Cédéao la durée de la Transition à 24 mois conformément à l’article 22 de la loi n°2022-001 du 25 février 2022. La Transition malienne peut-elle aller sans la Cédéao ?

Alors que les Chefs d’Etat de la Cédéao attendent la finalisation des négociations avec Bamako pour fixer la durée de la Transition au Mali. Sans surprise dans la mouvance de 1 an de la rectification de la trajectoire de la Transition malienne. Le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta a fixé par décret la durée de la Transition à 24 mois. Chose que les Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique ont rejeté lors du 6e sommet extraordinaire tenu à Accra au Ghana. La Cédéao veut une Transition allant de 16 à 18 mois maximum.

Dans un communiqué laconique, l’organisation sous-régionale dit prend acte de la signature du décret prolongeant de 24 mois la période transitoire dans le pays tout en regrettant cette décision. « Le médiateur de la Cédéao poursuivra les échanges avec les autorités du Mali, en vue de parvenir à un chronogramme mutuellement acceptable de Transition, permettant d’assurer un soutien de la Cédéao », peut-on lire dans le dit communiqué.

La Transition malienne peut-elle aller sans la Cédéao ? C’est toute la question. Déjà dans les grins et autre lieu partisans et détracteurs de la Transition mènent le débat. Si les uns trouvent que le Mali a passé beaucoup de temps dans des négociations avec la Cédéao sans issue. Le président de la Transition a pris sa responsabilité en fixant la durée de la Transition commentent-ils. Le Mali peut continuer sa Transition sans la Cédéao moins encore la communauté internationale. Pour les autres, si on veut une Transition réussie, il nous faut l’accompagnement de la Cédéao impérativement sinon on sera davantage isolé sur la scène sous-régionale et des nouvelles sanctions pleuvront sur le Mali.

Ousmane Mahamane

Source : Mali Tribune

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