Dans le but de réclamer l'amélioration des conditions de vie des travailleurs permanents du PMU-Mali, l'ensemble des personnels, coordonnés par le bureau syndical affilié à la CSTM, se sont mobilisés autour d'un Sit-in, le mercredi 24 mai 2023, devant la direction générale du PMU-Mali.
C'est sous une grande affluence courageuse et un esprit solidaire que les personnels permanents dans leurs engagements et leurs déterminations face au résultat, ont fait des recommandations à l'endroit du DG Fassery Doumbia et à son équipe, notamment Kalifa Traoré, Directeur Général Opération et Mamadou Touré, Directeur Général Technique qui, après plusieurs négociations échouées, ont abusé des droits des travailleurs, parmi lesquels un préavis de grève.
Selon plusieurs témoignages au sein du bureau syndical composé de dix-neuf (19) membres, il s'avère que le Directeur Général n'est pas en harmonie avec les personnels permanents depuis sa nomination en juin 2021 jusqu'à nos jours, soit bientôt deux (02) ans, à cause de sa mauvaise gestion dans la structure. Une première fois depuis la création du PMU-Mali en 1994.C'est pour quoi cette lutte dite noble pour les personnels permanents du PMU-Mali, dont certains auraient bientôt 23 ans d'exercice, ont décidé de réclamer leurs droits à travers un Sit-in qui a coûté à la direction générale la perte de son chiffre d'affaire habituel s'élevant à plus de 300.000.000F CFA par jour.
Alors que certaines sources révèlent que le DG Fassery Doumbia touche près de 8.000.000FCFA chaque mois, sans compter les frais de mission qui va à un 1.000.000FCFA par jour, sans oublier les 2000 litres de carburant offerts chaque mois. Malgré cette abondance d'avantages, déplore M. Mamadou Keïta, Chef de division au PMU-Mali, le DG fait fi de la disposition de droits de ses agents qui n'ont réclamé que la minimale augmentation de 2,5% au lieu de 3,5% qu'on appelle en notre terme “la gratification” donnée par Harouna Modibo Touré en guise d'encouragement. Étant donné qu'il n'est exprimé que 1,5% dans le document qui lui a été soumis à la signature. « La loi de nomination veut que le Directeur Général soit changé à tout moment, mais elle signe que les personnels restent. On est prêt à travailler mais c'est conditionné à ce qu'il nous remette dans nos droits en signant le document », persiste M. Keïta.
Pour le Secrétaire général du comité syndical des travailleurs permanents du PMU-Mali, ce mouvement est consécutif à certaines doléances qui ont tardé à trouver des solutions et aussi, il y a des droits qui sont fondamentalement reconnus aux travailleurs que le DG Fassery s'est donné la liberté de nous soustraire. « On a interpellé à plusieurs reprises, notre voix n'a pas été entendue, c'est la raison pour laquelle on est obligé aujourd'hui de procéder à ce Sit-in. J'estime que si le résultat augmente, on doit plutôt encourager les travailleurs et non à remettre en cause les acquis. Donc, c'est ce à quoi on fait face ce matin », a mentionné Fadaman Keïta.
Quant aux doléances, il s'agit au clair, des avancements ordinaires, de l'accord d'établissement, qui doit être révisé chaque trois (03) mois, la récompense par la promotion interne, la ratification spéciale, entre autre.
De son côté, M. Abdoulaye Bayo, Chef d'agence du PMU à Sebenicoro trouve que l'évolution de la situation est vraiment critique et déshonorable. Il dit être déçu comme du jamais vu. Ensuite, il rappelle qu'en cas de non-satisfaction de doléances la lutte va continuer, et ils seront coller et serrer dans le même rang pour défendre leurs causes. « J'en appelle à l'autorité de nous venir en aide. Car nous n'avons pas été à notre merci par la nomination de Fassery Doumbia », a cantonné Abdoulaye Bayo.
Faut-il le rappeler que cet arrêt de travail d'un jour signalé à la société du pari mutuel urbain aurait coûté énormément chère à l'État, compte tenu son chiffre d'aire par jour qui s'élève à plus 300.000.000F CFA.
Sidy Coulibaly pour Maliexpress.net
