Processus électoral au Mali : Les forces vives recommandent une participation des personnes déplacées internes et les populations nomades

Une table ronde organisée dans le cadre de la mise en œuvre du programme EMERGE, appuyé par le ‘’National Democratic Institute’’, a réuni à Bamako, le 27 au 28 septembre, les forces vives de la Nation sur la participation des personnes déplacées et les populations nomades dans le prochain processus électoral.

La rencontre de deux jours a regroupé à Bamako les représentants des partis politiques, les organisations de la société civile, des médias et les experts du ministère de l’administration territoriale, la délégation générale aux élections. Elle s’inscrit dans le cadre du programme EMERGE qui, selon le directeur pays de NDI, Badié Hima, est une contribution aux réformes institutionnelles et politique ainsi aux initiatives du processus électoral et de gouvernance.

Ainsi, lors de la cette table ronde, les participants ont débattu six panels. Il s’agit entre autre de la mobilisation des électeurs notamment les personnes vivant avec handicap, les personnes déplacées internes et les populations. Egalement, les panels ont permis de faire l’état de lieux de la situation des nomades, des personnes déplacées internes ; leur prise en compte dans le fichier électoral, les pistes de solution pour leur participation aux prochaines échéances électorales et la mobilisation des citoyens en faveur des opérations de révision des listes électorales.

Il ressort de ces échanges que le Mali compte à ce jour 381 259 de personnes déplacées internes recensées dans les 19 régions. Selon Moulaye El Mourani, coordinateur de l’ONG Paix et progrès, la plupart de ces personnes déplacées ne disposent pas d’acte d’Etat civil pouvant faciliter leur participation au processus électoral. S’y ajoute la non prise en compte des populations nomades par les opérations RAVEC qui déterminent la révision des listes électorales et la participation aux élections. « La Loi électorale ne prévoit pas des dispositions spécifiques pour les populations déplacées, la création des bureaux de vote itinérants pouvant faciliter leur participation au processus électoral », indique le coordinateur de l’ONG Paix et Progrès.

Au regard de tout ce qui précède, les participants à cette table ronde ont formulé des recommandations en faveur de la participation des personnes déplacées internes et les nomades aux élections référendaires de mars 2023, la présidentielle et les législatives. Ils recommandent surtout l’identification des sites des nomades et des déplacées internes, leur recensement et la création des bureaux de votes.

Aussi, les forces vives de la Nation encouragent des nouveaux majeurs à compléter leurs données biométriques au niveau de l’Etat Civil, le renforcement du dispositif réglementaire dans les communes, la prise des mesures dérogatoires pour la création des bureaux de vote itinérant, la facilitation des opérations de transfert des personnes déplacées dans les communes d’accueil, le renforcement des capacités des médias dans l’éducation civique et la possibilité de vote par procuration pour les nomades et les déplacées internes.

Le directeur pays de NDI, Badié Hima, au nom des partenaires a salué les résultats de cette table ronde. A l’en croire, l’électeur doit être inclus dans toutes les étapes de la longue chaine du processus électoral. « Il doit participer, opérer des choix éclairés où qu’il se trouve. C’est cela le suffrage sans lequel le scrutin n’est ni inclusif, ni libre, ni égal et ni équitable », a souligné Badié Hima.

 Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net      

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