Mali : Plus de 200 victimes civiles causées par les engins explosifs depuis janvier, selon OCHA

Au Mali, les engins explosifs ont fait depuis janvier plus de 200 victimes parmi la population civile, selon les chiffres communiqués par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) qui cite le Service de l’action contre les mines des Nations-Unies (UNMAS).

Les engins explosifs demeurent un véritable danger pour la population civile au Mali. A la date du 31 août, 239 victimes civiles dont 72 tuées et 167 blessées ont été enregistrées contre 400 victimes (103 tuées et 297 blessées) en 2021, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires est de l’ONU (OCHA) qui cite le Service de l’action contre les mines des Nations-Unies (UNMAS).

Dans un communiqué OCHA note que le nombre d’incidents liés à l’utilisation des mines, enregistrés depuis le début de cette année est estimé à 134 contre 245 pour toute l’année 2021. L’organisation onusienne souligne que la menace explosive demeure prioritairement dans le centre du pays avec la région de Mopti en tête de peloton.

Les femmes, les enfants et les personnes effectuant des mouvements transfrontaliers courent le risque d’être exposés aux engins explosifs. « Outre le risque de décès, de blessures et de leurs séquelles (…), la présence d’engins explosifs entrave l’accès aux moyens de subsistance pour les nombreuses personnes vulnérables et l’accès à ces dernières par les acteurs de l’aide », note OCHA dans son communiqué.

Pour rappel, en 2022, les partenaires du groupe de travail les acteurs de lutte anti-mine humanitaire (LAMH) ont prévu d’assister 823 000 personnes pour un budget de 3,4 millions de dollars, dans le cadre du Plan de réponse humanitaire en cours. Selon OCHA, l’action anti-mine concernera toutes les activités visant à réduire les risques pour les civils, à aider les survivant (e)s à retrouver leur autonomie au sein des communautés, à favoriser des conditions de stabilité et de développement durables et à renforcer leur résilience dans les régions affectées par la menace explosive.

Abdrahamane SISSOKO/Malieb.net

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