Choguel Kokalla Maïga sur le délai de 24 mois : Il y a « aucun esprit de défiance » de la CEDEAO

Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a clôturé l’émission Mali kura Taasira. Une tribune qui a donné la parole à chaque membre du gouvernement pour exposer aux Maliens les réalisations et les défis de son département. L’émission enregistrée, ce vendredi 10 juin, sera diffusée dimanche prochain sur l’ORTM.

Sécurité, diplomatie, état des réformes, gouvernance… Pendant plus de quatre heures de temps en français, puis en bamanankan, Choguel Kokalla Maïga a répondu aux questions des journalistes venus nombreux assister à ce grand oral, devant les membres du gouvernement. « On a rarement vu un pays en guerre et augmenté le salaire des fonctionnaires », a débuté Choguel pour saluer ses efforts sur la gouvernance. Aux dires du Premier ministre, quelque 204 milliards FCFA ont été mobilisés par le gouvernement pour «harmoniser la grille salariale des fonctionnaires ».

« Même ceux qui sont contre la transition disent « à part la sécurité… rien ne marche », a goguenardé le Premier ministre. La sécurité, a défendu Choguel, n’est pas un bilan acquis en dehors du gouvernement. « Aujourd’hui, l’armée malienne intervient sur tout le territoire national sans avoir besoin de l’autorisation de qui que ce soit », a expliqué Choguel défendant le bilan sécuritaire du gouvernement. Concernant la MINUSMA, le Premier ministre estime qu’il y a des choses à revoir dans son mandant. « Mais, le renvoi de cette force n’est pas à l’ordre du jour, à l’heure où je parle », a assuré Choguel.

CEDEAO… brouille passagère !

 Sur le plan diplomatique, Choguel Kokalla Maïga s’est voulu rassurant. J’ai eu à le dire, avec la CEDEAO, « il y a une brouille passagère », assure-t-il. À Accra, le 4 juin dernier, Choguel regrette la non levée des sanctions contre le Mali. A l’entendre, « dans le fond, il n’y a pas d’objection entre le Mali et la CEDEAO ». Le délai de 24 mois de transition, fixé par le Colonel Assimi Goïta, a été fait dans le « but d’avancer ». Il n’y a « aucun esprit de défiance » dans cette décision, a rassuré Choguel Kokalla Maiga.

Sur la question de l’Organe unique de gestion des élections, le Chef du gouvernement informe que le projet de Loi est en relecture au Conseil national de la Transition (CNT). Une Loi décriée par plusieurs formations politiques. Les partis politiques comme le Morema de Me Kassoum Tapo dénonce un instrument du régime en place dont tous les membres seront désignés par le Premier ministre lui-même (4 membres) et le président du CNT (3 membres).

« Tous les politiques ont été associés à l’adoption du texte. Certains ont décidé de se mettre volontairement hors du processus », s’est défendu le Premier ministre, sur un ton peu rassembleur. « Le train n’attend pas, quand il part, c’est terminé », a conclu le Chef du Gouvernement.

Mamadou TOGOLA/maliweb.net

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