Transition: Les femmes du Cadre d’échange des partis et regroupements politiques vent débout contre la prorogation

«L’essentiel pour nous, c’est d’aller vers des élections pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel normal », dixit Mme Traoré Mariam Traoré

Les femmes du Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie, composée entre autres de : l’ASMA, l’ADEMA, l’ARP, l’UM-RDA, YELEMA, le RDS, l’ADRP, le MOREMA, l’EPM, ESPÉRANCE Nouvelle Jigiya Kura, se sont donné rendez-vous le samedi 21 octobre dernier au Centre international de conférences de Bamako (CICB) pour tenir un grand meeting sous le thème : « Sauvons la transition ». C’était sous la présidence de leur présidente, Mme Traoré Mariam Traoré, entourée de ses sœurs présidentes d’autres formations, regroupements politiques, associations et mouvements membres du cadre d’échange. On notait également la présence du président en exercice du cadre, Housseini Amion Guindo dit Poulo, président de la CODEM et de la Plateforme Jiguiya Kura, le président de l’Alliance EPM, Dr. Bocari Tréta, Amadou Koïta du PS Yeleen Kura, Me Kassoum Tapo du MOREMA, Sékou Niamey Bathily du RPM, Baba Cissé de l’Asma-CFP, et des jeunes du cadre

Au cours de ce grand rassemblement, les femmes du Cadre d’échange, par la voix de leur president, invitent les autorités de la transition à respecter le délai des 18 mois inscrits à la transition. Dans leur déclaration lue par Mme Traoré Mariam Traoré, celle là a d’abord insisté sur le respect du délai. Tout en déclarant : « Deux mois après la publication du mémorandum, près d’un mois après la conférence de presse du directoire du Cadre, deux semaines après le meeting des jeunes du Cadre, les femmes, actrices principales, ne pouvaient rester en marge, lorsque la transition est en danger. Oui, nous soutenons la transition, mais pas dans le déni. Bien sûr que nous soutenons cette transition, mais pas dans le mensonge. Nous la soutenons à réussir dans le délai de 18 mois pas plus ». ” L’essentiel, c’est donner le minimum de sécurité aux Maliens. L’essentiel pour nous, c’est de permettre aux Maliens de manger à leur faim au moment où le kilo de la viande frôle les 4.000 FCFA, le sac de 50kg de riz dépasse les 20.000 FCFA, le bidon de 20 litres d’huile est à 24.000 FCFA, pour ne citer que ceux-ci. L’essentiel pour nous, c’est d’aller vers des élections essentielles de fin de transition pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel normal”, a-t-elle déclaré.

Selon Mme Traoré Mariam Traoré, il y a des réformes inopportunes et coûteuses comme les Assises nationales et le forcing d’un Organe unique de gestion des élections non indépendant. « Conscientes que nous sommes les premières victimes des crises et des tensions liées à la gouvernance, nous, femmes du Mali, nous mobilisons pour sauver notre transition. Oui au respect des engagements pris ! Non à la prise en otage de la transition », a-t-elle conclu.

Tous les autres intervenants ont abondé dans le même sens. Mme Diawara Aissata Laïdy Touré du Cadre va même plus loin en disant que ce meeting n’est qu’un avertissement. « La prochaine fois, nous allons occuper le Boulevard de l’Indépendance de Bamako », a-t-elle dit.

Pour sa part, le président en exercice du Cadre, Housseini Amion Guindo dit Poulo, a remercié les femmes pour avoir pris cette initiative de tenir un meeting pour la cause du Mali. Il a déploré l’insécurité et la cherté de la vie au Mali. « Dans 2 semaines, nous allons tenir un grand rassemblement sur le Boulevard de l’Indépendance de Bamako pour dire que nous ne sommes pas d’accord avec la prolongation de la transition », a-t-il conclu.

Source : 22 Septembre

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