Assises nationales de la refondation : Des acteurs politiques confirment leur participation

Ces représentants de regroupements politiques et d’organisations de la société civile ont été reçus en audience, hier au palais de Koulouba, par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta

C’est l’Alliance pour une transition intelligente et réussie (ATIR) qui a ouvert la série. Conduite par le Pr Younouss Hamèye Dicko, la délégation s’est dite très satisfaite de la rencontre qu’elle a eue avec le président de la Transition.

« Nous avons été très heureux de constater l’écoute intense qu’il nous fait », a confié le Pr Dicko à la presse, ajoutant qu’ils ont fait savoir au président que leur Alliance est « décidée à participer aux Assises nationales de la refondation (ANR)». En effet, estiment les responsables de l’ATIR, « tout gouvernement a le droit de convoquer des réunions, de tenir des conférences, de tenir des discussions pour lui permettre de gérer l’État et de trouver des solutions pour les problèmes de la Nation ».

À la suite de la délégation de l’ATIR, celle du Front pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FSDR) s’est entretenue avec le chef de l’État sur la situation générale du pays et l’organisation des Assises nationales de la refondation.

L’ancien ministre Oumar H. Dicko, qui conduisait la délégation, a annoncé que le FSDR participera à ces Assises. Et déplorant le fait que l’inclusivité ne soit toujours pas à « l’œuvre dans notre pays », il a positivement apprécié cette série de rencontres du chef de l’État avec les forces politiques.

Le dialogue doit être permanent, a-t-il dit. Il précisera ensuite que la délégation, au cours des échanges, a « insisté sur la neutralité de la Transition dans ce sens et sur l’inclusivité de tous les acteurs politiques et sociaux pour la construction d’un Mali nouveau ». Car, selon l’ancien ministre, on ne peut continuer à construire ce pays sur des fractures sociales et politiques.

La délégation du FSDR a félicité les autorités de la Transition pour la lutte menée contre l’impunité et la corruption. Également, elle a attiré l’attention sur le fait que la première priorité est la sécurité et qu’il « faut trouver des voies et moyens pour sécuriser a minima ce pays, avant d’organiser des élections ». Oumar H. Dicko a soutenu que le consensus doit prévaloir pendant les Assises, afin de dégager un chronogramme électoral accepté de tous.
Le chef de l’Etat s’entretenant avec les responsables du FSDR

Le président de la Transition a également reçu la délégation du Regroupement « Retrouvons ce qui nous unit », conduite par son président Moulaye Oumar Haïdara. Au sortir de la rencontre, il a confié : « Le président nous a appelés à soutenir les autorités de la Transition, à soutenir les Assises et tout ce qui est en train d’être fait pour l’inclusivité, pour que les Maliens se parlent ». Que le président ait décidé de rencontrer les formations politiques, est un signe d’ouverture pour « apaiser le climat sociopolitique », s’est réjoui Moulaye Oumar Haïdara. Les responsables du regroupement « Retrouvons ce qui nous unit » ont rassuré le chef de l’État de leur disponibilité à soutenir toutes actions visant à instaurer le dialogue entre les Maliens.

Dans l’après-midi, le président de la Transition a reçu au Palais de Koulouba, une délégation du regroupement des partis politiques non alignés, conduite par son coordonnateur Aboubacar Diallo. Les deux parties ont échangé notamment sur la situation sécuritaire, la gouvernance, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation des Assises nationales de la refondation (ANR).

Aboubacar Diallo a annoncé que son regroupement est disposé à prendre part aux Assises. « Le souhait des autorités, aujourd’hui est d’aller vers ces Assises pour trouver des solutions. Je pense que nous sommes disposés à aller chercher des solutions pour relever le Mali», a confié le coordonnateur du regroupement des partis politiques non alignés au terme de la rencontre.

Parlant de la situation sécuritaire, Aboubacar Diallo a indiqué avoir trouvé une oreille attentive du chef de l’État, ajoutant que le président Goïta est préoccupé par ce phénomène récurrent, «qui empêche les Maliens de dormir aujourd’hui». Il a saisi l’occasion pour demander au chef de l’État de nouer avec le Cadre de concertation des partis politiques car, selon lui, il y a des formations qui ne sont pas impliquées dans cette démarche. « Je pense qu’il faut toucher tout le monde parce qu’il s’agit des problèmes du Mali», a-t-il souhaité.

Le président de la Transition s’est ensuite entretenu avec le Mouvement Yerewolo debout sur les remparts, conduit par son président Adama Diarra dit « Ben le Cerveau». Au cours de cette rencontre, il a été surtout question de la tenue des Assises nationales de la refondation.

«Nous pensons qu’il faut aller à un retour à l’ordre constitutionnel sécurisé pour éviter d’autres crises politiques dans notre pays. Cependant, si les gens ne parviennent pas à discuter entre eux, cela va être compliqué », fera savoir le porte-parole du Mouvement au terme de la rencontre avec le chef de l’État. Il a par la suite saisi l’occasion pour inviter les partis politiques «réticents» à participer aux Assises de ne pas faire la politique de la chaise vide.

Ces deux rencontres se sont déroulées en présence du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga.

Source : l’Essor

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