Affaire Issa Kaou Djim : les magistrats rappellent au CNT, le principe de la séparation des pouvoirs

En plénière ce jeudi 4 novembre, les membres du Conseil national de la transition ont adopté une résolution demandant la « suspension de la détention » d’Issa Kaou Djim, 4ème vice-président de cet organe législatif, écroué pour atteinte au crédit de l’Etat. La réaction des syndicats de magistrats ne s’est pas fait attendre.

« Les syndicats rappellent à tous le respect du principe sacré de la séparation des pouvoirs, gage d’une justice forte », ont indiqué, dans un communiqué conjoint, le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et le Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA). Les deux syndicats expriment leur « soutien indéfectible » à leurs collègues du Tribunal de la Commune IV, d’où est partie l’initiative de la poursuite contre Issa Kaou Djim.

« Lorsque le parlement suspend la détention d’un de ses membres, le juge s’exécute puisque l’alibi du flagrant délit tombe. La détention n’a plus de support », a plaidé dans un tweet l’avocat et ancien ministre Mamadou Ismaïla Konaté.

« Ce n’est pas tant la suspension de la détention qui pose problème puisque c’est prévu par la Constitution », a expliqué le constitutionnaliste Dr Brahima Fomba, interrogé par Maliweb.net. Selon le juriste, c’est surtout la contestation de la qualification juridique du juge et l’instruction donnée aux autorités d’enquête et de poursuite qui paraissent attentatoire à la séparation des pouvoirs et à l’indépendance de la justice.

« Le CNT est largement sorti de son rôle et de l’esprit de l’article 62 de la Constitution et l’article 44 de son Règlement intérieur », a tranché Dr Brahima Fomba.

Sacré Issa Kaou Djim, même en détention, il réussit à faire ébranler la République !

Source : maliweb.net

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