Gouvernement de Transition : Vers un réaménagement pour rassembler davantage ?

Avec la rupture des relations diplomatiques entre le Mali et la France, la tension entre le pays et ses partenaires occidentaux (Europe et USA), le pouvoir de transition veut davantage rassembler les forces vives du pays autour de la gouvernance.

L’option de rassembler plus les Maliens autour de l’action gouvernementale passe-t-elle par un réaménagement gouvernemental ? Bien d’observateurs donnent une réponse affirmative en assurant que les autorités de transition doivent élargir la base du gouvernement. Cela devra permettre de satisfaire un tant soit peu le reproche de manque d’inclusivité régulièrement soulevé par certains acteurs politiques.

En effet, dans le projet de loi portant révision de la charte de la transition, qui sera bientôt devant le CNT en session extraordinaire, il est introduit une disposition supprimant le nombre des membres du gouvernement. Ce qui laisse entrevoir que le chef de l’Etat pourrait envisager, dans les prochains jours, une ouverture de l’équipe gouvernementale. Surtout que plusieurs observateurs indexent le caractère « clivant » du Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, qui a un discours très polémiste très prompt à ouvrir des fronts contre des partenaires du pays.

En outre, certains pôles politiques ne cachent pas leur volonté de taire leur adversité contre le pouvoir de transition si celui-ci donne une nouvelle orientation à la conduite du pays. Il s’agit, par exemple, de changer de Premier ministre en optent pour un chef du gouvernement non politique. Sans oublier de faire entrer dans l’équipe gouvernementale quelques représentants de partis politiques de l’ancienne majorité présidentielle sous feu le président IBK.

Par ailleurs, il semble que les prises de positions du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga ne facilitent pas l’amélioration du climat d’entente entre le Mali et certains de ses partenaires. Ce qui met mal à l’aise les colonels auteurs du coup d’Etat, avec à leur tête le chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta. Comment l’armée malienne peut-elle intensifier sa montée en puissance, lorsque le chef du gouvernement est constamment dans des diatribes verbales à l’égard des chancelleries occidentales ? Au même moment, le chef de l’Etat se caractérise par une réserve  extraordinaire.

Selon certaines indiscrétions, le porte-parole du gouvernement, le ministre de l’Administration territoriale, le Colonel Abdoulaye Maïga ne serait pas en très bons rapports avec Choguel Maïga. Idem pour le ministre des Affaires étrangères et le locataire de la primature. Le premier et le second  font la moue face à la prolixité et la promptitude du Premier ministre à critiquer les partenaires du Mali, tant au plan régional qu’international.

C’est ce climat qui a poussé le ministre Maïga à déclarer récemment qu’au niveau de la politique intérieure, le chef de l’Etat privilégie les voies et moyens pour taire les divergences internes entre Maliens. Ce qui indique que le Colonel Assimi Goïta veut accélérer un processus de décrispation avec la classe politique, afin de rapprocher davantage les vues et créer une union sacrée entre les forces vives du pays. Cela se fera-t-il sur la tête du Premier ministre Choguel Maïga ? Rien n’est exclu. 

Source : Maliweb.net

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