Fumigation contre la dengue, zika et chikungunya Pour éradiquer ces virus au Mali

Mardi 19 décembre, la ministre de la Santé et du Développement social, le colonel Assa Badiallo Touré a procédé au lancement de la campagne de fumigation contre les maladies de la dengue, Zika et Chikungunya. L’objectif de cette campagne de fumigation, c’est d’éradiquer l’épidémie de la dengue, Zika et Chikungunya qui frappe de plein fouet le Mali.

La dengue, Zika et Chikungunya sont des maladies transmises par des moustiques infectés, vecteurs d’arbovirus. Depuis septembre dernier, ces épidémies surtout la dengue sévissent au Mali causant de nombreuses pertes en vies humaines. La dengue est l’inscrit aujourd’hui aux rangs des maladies dites « ré-émergentes ». Au Mali l’épicentre de cette épidémie se trouve en Commune VI du district de Bamako.

Pour faire face à cette maladie infectieuse causée par le virus arbovirus, la ministre de la Santé, le colonel Assa Badiallo Touré en collaboration avec le bureau de l’Organisation mondiale de la santé au Mali a procédé mardi dernier sur le site des déplacés de Faladié en Commune VI du district de Bamako au lancement de la campagne de fumigation contre les maladies de la dengue, Zika et Chikungunya. Cette campagne de fumigation physique constituée essentiellement de pulvérisation et de fumigation concernera pour un premier temps tous les quartiers de la Commune VI du district de Bamako, vecteur de transmission de ces maladies arbovirus.

« Nous avons choisi la Commune VI, parce que c’est le fief de cette maladie dans le district de Bamako. Mais la campagne de fumigation et de pulvérisation doit se faire non seulement dans tout Bamako, mais aussi sur toute l’étendue du territoire. Nous appelons la population à observer des mesures d’assainissement parce qu’on sait que ces moustiques se reproduisent dans les eaux stagnantes et les déchets qui n’ont pas été évacués. Nous ferons le maximum pour épargner les personnes, mais nous ferons aussi le maximum pour détruire les moustiques », a fait savoir la ministre de la Santé.

Selon cette dernière pour l’instant il n’y pas de traitement pour la dengue, mais la prévention est le meilleur traitement. De septembre à nos jours, l’incidence de la dengue progresse de manière très importante et croissante au risque de développer une dengue sévère, dite hémorragique.

« A la date d’aujourd’hui, nous sommes à plus de 700 cas confirmés avec une trentaine de décès. Les services de santé sont en train de donner le meilleur d’eux-mêmes pour lutter contre le vecteur et les tests sont disponibles au niveau des centres de santé », a expliqué le colonel Assa Badiallo.

Face à cette épidémie de la dengue l’Organisation mondiale de la santé est très préoccupée et prend le devant pour éradiquer la dengue qui est due à un arbovirus.

« L’épidémie de la dengue est une très grande préoccupation au niveau de l’OMS. Il y a trois mois de cela, elle a émis une crainte que tous les continents soient infectés par la hausse du cas de dengue. Il y a deux jours, cette institution mondiale en matière de santé a décrété une classification au niveau le plus élevé de cette crise sanitaire. Au niveau africain, il y a 10 pays qui ont notifié le cas de dengue et parmi lesquels, il y en a cinq qui sont en épidémie activée. Il s’agit du Mali, Burkina Faso, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Cap-Vert », a souligné Dr. Itama Christian, le représentant par intérim pour le bureau de l’OMS au Mali.

Ousmane Mahamane

Source : Mali Tribune

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