France: Jordan Bardella ne sera Premier ministre que s’il obtient une majorité absolue

France: Jordan Bardella ne sera Premier ministre que s’il obtient une majorité absolue
Le président du Rassemblement national, pressenti pour être désigné Premier ministre en cas de victoire à l’Assemblée nationale, a réclamé une majorité absolue, sans laquelle « le Premier ministre ne peut pas agir ». Gabriel Attal a accusé son rival de « refus d’obstacle »

« Je dis aux Français : pour nous essayer, il nous faut la majorité absolue », a insisté Jordan Bardella, président du Rassemblement national lundi 17 juin dans une interview au Parisien. Celui qui est pressenti pour entrer à Matignon en cas de succès du RN aux législatives anticipées estime que « personne » ne peut croire « qu’on pourra changer le quotidien des Français avec une majorité relative ».

« Je veux être en situation d’agir », a expliqué sur Cnews/Europe 1 le président du RN, cité par l’AFP. Jordan Bardella « n’envisage pas d’être un collaborateur du président » Emmanuel Macron mais réclame au contraire « le pouvoir pour changer de politique dans notre pays ». Or, « s’il y a une majorité relative, le Premier ministre ne peut pas agir », a ajouté le leader d’extrême droite, qui a justement « tendu la main aux Républicains d’Éric Ciotti » pour « créer les conditions de cette majorité » qu’il appelle de ses vœux.
« Refus d’obstacle », pour Attal
S’il l’obtient, sa « première mesure » sera de faire voter un budget rectificatif incluant une baisse de la TVA sur l’énergie et les carburants. En revanche, la suppression de la TVA sur les « produits de première nécessité » attendra le budget suivant, « à la rentrée ». Lundi, Jordan Bardella a aussi dit qu’il abrogerait la réforme des retraites « à partir de l’automne », levant un flou sur ce sujet.
Gabriel Attal a réagi à cette déclaration ce mardi, voyant chez Jordan Bardella un « refus d’obstacle » quand il demande la majorité absolue pour gouverner, avec un programme qui n’est qu’« approximations ou reniements ». « On voit depuis quelques jours que, s’agissant de Jordan Bardella, il y a de moins en moins de programme et de plus en plus de conditions. Ça commence à ressembler à un refus d’obstacle », a déclaré sur franceinfo le Premier ministre, qui mène la campagne du camp présidentiel à ce scrutin des 30 juin et 7 juillet.
Source: Ouest-france

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