Escalade des tensions entre Bamako et Paris : L’ambassadeur de France Joel Meyer invité à quitter le Mali dans 72 heures
Le gouvernement malien a invité l’ambassadeur de France au Mali, en réponse « aux propos tenus par les autorités françaises à l’endroit des autorités de la Transition ». 72 heures ont été ainsi données à Joel Meyer pour quitter le territoire malien. La notification a été faite suite à sa convocation, hier, lundi 31 janvier 2022, au ministère des affaires étrangères à Bamako.
La tension continue de monter entre Bamako et Paris. Joel Meyer, l’ambassadeur de France au Mali, a été déclaré indésirable au Mali et dispose de trois jours pour quitter le pays. L’annonce a été faite par le gouvernement malien, dans un communiqué publié, hier, lundi 31 janvier 2022.
« Le Gouvernement de la République du Mali informe l’opinion nationale et internationale que, ce jour, lundi 31 janvier 2022, l’Ambassadeur de France à Bamako SEM Joëlle MEYER a été convoqué par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale qui il lui a notifié la décision du Gouvernement qui l’invite à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures. », lit-on dans le communiqué du gouvernement malien. « Cette mesure, précise le communiqué, fait suite aux propos hostiles et outrageux du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères tenus récemment et à la récurrence de tels propos par les autorités françaises à l’égard des Autorités maliennes, en dépit des protestations maintes fois élevées. »
Cette décision des autorités maliennes fait suite aux dernières sorties médiatiques des autorités françaises concernant la situation au Mali. Le ministre des Affaires étrangères de la France, Jean-Yves Le Drian, avait denoncé, le jeudi 27 janvier dernier, des « mesures irresponsables » d’une junte « illégitime », après que le Mali a demandé le retrait des soldats danois qui venaient d’être déployés dans le pays. Suite à cette sortie, son homologue malien, Abdoulaye Diop, a déploré des propos « méprisants », et indiqué que son pays allait en « tirer des conséquences ».
Source : Le Républicain