Entrée en vigueur du paiement de la redevance péage par passage : les transporteurs projettent une nouvelle grève
Les conducteurs routiers projettent une grève de trois jours à partir du 23 mars prochain. Les camions bennes resteront en grève jusqu’à cette date. En cause : l’application du paiement de la redevance péage par passage au niveau de tous les postes, entrée en vigueur le lundi 1er mars. «Nous avons décidé d’aller en grève à partir du 23 de ce mois. Cette décision a été prise dans l’après-midi du lundi dernier à Médina-Coura (Commune II) suite à l’application de la nouvelle mesure au niveau des péages. Le préavis a été déposé ce mardi (hier, Ndlr). La grève concernera tout le secteur des transports», explique le secrétaire général du Syndicat national des transporteurs routiers urbains, interurbains et internationaux du Mali (Syntrui-Mali), Issihaka Diakité.
En attendant, les conducteurs routiers opposés à l’application de la décision de paiement de la redevance péage par passage au niveau des postes ont exprimé leur colère, lundi, sur certains axes routiers où le trafic de camion était suspendu. «Nous avons décidé de suspendre le trafic des camions bennes sur la route Bamako-Koulikoro et celle de Sébénikoro, parce que cette mesure nous pénalise», indique Issihaka Diakité. Le syndicaliste confirme que le blocage de la circulation au niveau du poste de péage de Kasséla (route de Ségou) est lié à l’application du paiement de la redevance péage par passage.
Une source contactée au ministère des Transports et des Infrastructures estime que jusqu’ici, le paiement se déroule normalement au niveau des postes de péage. Elle confirme que les conducteurs des camions bennes refusent de s’acquitter du droit de péage par passage au niveau du poste de Kasséla.
D’où le stationnement de plusieurs véhicules depuis lundi, au niveau de ce poste d’entrée de Bamako.
Toutefois, «le gouvernement reste intransigeant quant à l’application correcte de cette mesure. Ce mode de payement est pratiqué par les autres pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa)», rappelle notre source, ajoutant qu’un compromis a été trouvé avec les syndicats des Sotrama qui paieront 2.000 Fcfa sur les 24 h.
Source : l’Essor