Énergie du Mali : « Nous avons des solutions aux délestages, mais elles prennent du temps »
Le ministre malien des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, s’attelle au problème de la dette d’Énergie du Mali (EDM), dont il estime le modèle obsolète. Et envisage des investissements lourds dans les énergies renouvelables, moins onéreuses.
À la tête du portefeuille des Mines, de l’Énergie et de l’Eau depuis octobre 2020, Lamine Seydou Traoré est un membre clé du gouvernement de transition. Expert-comptable et financier de formation, il s’attelle à l’épineuse question de la dette d’Énergie du Mali (EDM), dont il estime le modèle obsolète, et envisage des investissements lourds dans les énergies renouvelables pour redresser la situation.
Du côté des industries extractives, son département met les bouchées doubles pour accélérer la mise en application du code minier de 2019 et le redémarrage des activités qui, malgré la pandémie de Covid-19, la crise sécuritaire et les bouleversements socio-politiques, se portent particulièrement bien, avec une production de plus de 60 tonnes d’or et 15 mines industrielles exploitées.
Jeune Afrique : Comment gérez-vous la question de la dette d’EDM ?
Lamine Seydou Traoré : En arrivant aux affaires, nous avons trouvé EDM avec 180 milliards de F CFA [près de 275 millions d’euros] de dettes d’exploitation, c’est-à-dire la partie due aux fournisseurs stratégiques de combustibles et aux achats d’énergie. C’est une question cruciale qui nous mobilise énormément. Nous travaillons avec le MEF, le ministère de l’Économie et des Finances, pour tenir les engagements. Mais cela ne suffira pas…
Source: Jeuneafrique