Éditorial: Ce que je retiens de la présidentielle au Sénégal
Le choix de Bassirou Diomaye Faye : Preuve que Ousmane Sonko combat un système, non une quête de pouvoir personnel.
Je ne peux ignorer le destin, en tant que croyant, pour l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la place de son mentor Ousmane Sonko, écarté de la course par la justice de son pays.
Dans la lutte actuelle au Sénégal, il est évident que le combat mené par Sonko ne se limite pas à une simple opposition individuelle, mais vise plutôt à renverser un système corrompu. Le choix de Bassirou Diomaye Faye comme candidat est une démonstration éclatante de l’engagement et de la clarté de vision de son parti politique, prouvant que leur leadership ne cherche pas à assouvir une soif de pouvoir personnel.
Cependant, notre réalité au Mali est celle d’une politique gangrenée par les intérêts personnels, où les partis politiques fonctionnent comme des entreprises familiales, avec des fondateurs inamovibles et avares de véritable alternance.
Plutôt que de promouvoir de nouveaux leaders, ces fondateurs préfèrent s’accrocher au pouvoir ou le monnayer pour satisfaire leurs propres besoins. Ces présidents de partis politiques se prostituent à chaque tournant, sans idéaux ni convictions, souillant ainsi la démocratie. Ils préfèrent souvent soutenir d’autres candidats au détriment de leur cadre du parti politique.
Et je suis persuadé que le duo Sonko et Diomaye Faye n’a pas distribué des billets de 2000 et des marmites aux électeurs. Il est temps de changer notre manière de faire de la politique. Le peuple n’est plus dupe et exige un changement radical.
Modibo FOFANA
Source : Malijet