Dr. Bokary TRETA, Président du RPM : «Les Assises Nationales de la Refondation n’ont de raison que la prolongation illégitime et inacceptable de la transition »

Le Palais de la culture de Bamako a abrité, le mardi 28 décembre 2021, la cérémonie d’ouverture de la 3ème Assise du Comité Central du Rassemblement Pour le Mali (RPM). Cette cérémonie était présidée par le président du RPM, Dr. Bokary TRETA, en présence des autres cadres, militants et sympathisants du parti, des responsables des partis amis du RPM et d’autres personnalités.

Dans son discours, le président du parti Tisserand, Dr. Bokary TRETA a invité les autorités à convoquer le collège électoral ce mercredi 29 décembre 2021 en vue de l’organisation des élections le 27 février 2022. En outre, Dr. TRETA trouve que les Assises Nationales de la Refondation (ANR), en cours depuis le début de décembre 2021, sont inopportunes. « Les ANR, c’est de la supercherie. Elles n’ont de raison que la prolongation illégitime et inacceptable de la transition…», a-t-il dit.

Après l’exécution de l’hymne du parti et les mots de bienvenue du maire de la commune V du district de Bamako, Amadou Ouattara, le président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Dr. Bokary TRETA, a fait savoir que le Comité Central est l’organe d’orientation politique du parti et de contrôle de la mise en œuvre des activités des structures du parti. A cet effet, il a invité les délégués à l’adoption du projet de règlement intérieur du Comité Central.

Par ailleurs, il a invité les autorités à convoquer le collège électoral ce mercredi 29 décembre 2021 en vue de l’organisation des élections le 27 février 2022. « Les prochaines élections mettront fin au pouvoir d’exception installé dans notre pays depuis le 18 août 2020 et assureront le passage de l’Etat d’exception à l’Etat de droit républicain, le retour à la République démocratique », a souligné Dr. TRETA. Selon lui, la situation sociopolitique, économique, alimentaire et sécuritaire du Mali ne présente pas un tableau plus reluisant. A ses dires, la vie devient de plus en plus chère à cause de la flambée des prix des produits de première nécessité. A l’en croire, le banditisme continue de prendre de l’ampleur dans les grandes villes et sur les axes routiers.

Concernant la question sécuritaire, il dira que des résultats probants ne peuvent être atteints aujourd’hui en l’absence d’une mise en œuvre accélérée, intelligente, consensuelle et cohérente de l’Accord pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, sous le leadership du Gouvernement. En outre, Dr. TRETA a mis l’accent sur les Assises Nationales de la Refondation (ANR) dont les travaux de la phase nationale ont démarré le lundi 27 décembre 2021 à Bamako. « Les ANR, c’est de la supercherie. Elles n’ont de raison que la prolongation illégitime et inacceptable de la transition.

Elles n’ont d’objectif que de séduire les moins vigilants, les moins avertis et le ralliement de quelques hommes politiques et de la société civile dont le souci n’est aujourd’hui que de se maintenir au pouvoir sachant de toute évidence qu’ils n’ont aucun appareil politique pour conquérir le pouvoir par les urnes. Elles n’auront de conclusions que la redite des résolutions du DNI (Dialogue National Inclusif) et des foras antérieurs », a déclaré le président du RPM, Dr. Bokary TRETA.

Ainsi, le RPM, par la voix de son président, rejette la mise en place au « forceps » par le Premier ministre d’un Organe unique de gestion des élections dont les contours restent flous. Le parti de l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) rejette aussi l’organisation des « ANR qui sont inopportunes au regard des foras déjà tenus » dont les recommandations restent d’actualité. Aussi, ajoute Dr. Bokary TRETA, vouloir conférer un caractère obligatoire aux résolutions des ANR est contraire à tous principes démocratiques et républicains.

« Nous rejetons le projet de loi électorale dont le processus unilatéral d’adoption par le Gouvernement n’a été ni consensuel, ni inclusif, ni participatif tel que prôné à maintes reprises par le Président de la Transition ; Nous dénonçons la non prise en compte des préoccupations justes de la classe politique et la mise en veille du cadre de concertation entre le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation et les partis politiques ; Nous réaffirmons notre engagement à œuvrer pour la réussite de la transition ; Nous restons attachés au respect des délais de 18 mois fixés par la charte de la transition », a conclu Dr. Bokary TRETA.

A la suite de TRETA, les responsables des partis amis du RPM comme Youssouf Diawara du Cadre d’échange des partis et regroupements politiques, Amadou Koïta de l’Alliance EPM, Alhassane Abba de la Plateforme nouvelle Espérance Jiguiya Koura, Cheick Oumar Diallo (COD), président du Mouvement «Nouvel Horizon Faso Jo Sira » ont tous dénoncé la manière dont la transition est gérée par les autorités.

Source: Lerepublicainmali

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