Des mobilisations partout en France jeudi pour sauver emplois et industrie
De Marseille à Rennes, en passant par Paris: près de 120 rassemblements et manifestations “pour l’emploi et l’industrie” sont prévus jeudi en France à l’appel du syndicat CGT, rejoint par Solidaires et la FSU, en réponse à une vague de plans sociaux.
Jeudi “sera une journée de convergence avec la grève des cheminots contre le démantèlement du fret ferroviaire et celle des fonctionnaires qui demandent un budget à la hauteur des besoins” et exigent “un gouvernement qui réponde enfin à l’urgence sociale!”, a déclaré à l’AFP Sophie Binet, la leader de la CGT, deuxième centrale syndicale française.
Trafic impacté sur le rail
Côté rail, un “trafic normal” est annoncé pour tous les TGV. De légères perturbations sont prévues pour les trains régionaux “avec en moyenne nationale huit trains sur dix”. En Ile-de-France, les lignes les plus perturbées seront, comme souvent lors des grèves de cheminots, le RER D (un train sur trois en moyenne) et la ligne R du Transilien (un train sur cinq).
Les annonces de plans sociaux se succèdent tandis que la France se cherche un nouveau Premier ministre, après la censure et la démission du gouvernement de Michel Barnier.
Que ce soient dans les grandes entreprises (Auchan, Michelin, Vencorex, PPG…), chez des sous-traitants ou des petites structures, dans de nombreux secteurs (métallurgie, commerce, secteur public et associatif, banques et assurances, chimie…) et un peu partout sur le territoire français, les plans sociaux se multiplient.
Plus de 300 plans sociaux
“Ca fait six mois que la CGT alerte sur les plans de licenciements (…). Nos alertes ne sont pas entendues”, a encore déploré jeudi sur RTL Mme Binet, appelant à “des mesures d’urgence” dont un moratoire sur les licenciements.
La CGT avait dénombré le 27 novembre 286 plans sociaux. Elle en recense désormais 300, avec jusqu’à 300.000 emplois menacés ou supprimés, reprenant les données du cabinet Altares.
Dans ce contexte, la centrale de Montreuil appelle à “des actions sur l’ensemble du territoire jeudi, pour défendre l’emploi et l’industrie”. Ainsi, des mobilisations (sur les lieux de travail, rassemblements ou manifestations) sont prévues dans près de 80 départements, indique la CGT.
Décembre rouge
Fait rare, le syndicat a même encouragé, dès fin novembre, “les salariés à se mettre en grève et à occuper leurs usines pour empêcher les licenciements”.
En attendant la nomination d’un nouveau Premier ministre, la CGT maintient ainsi la pression, en forme d’alerte sociale au futur gouvernement. “Le mois de décembre s’annonce rouge et ce n’est pas le rouge du Père Noël”, a promis Sophie Binet.
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