COVID-19 : Le variant Omicron affole la planète

La découverte jeudi 25 novembre 2021 d’un nouveau variant du Covid-19 en Afrique du sud, dont le potentiel de propagation est élevé, inquiète particulièrement les scientifiques. Plusieurs pays d’Europe, d’Asie ou d’Afrique renouent avec des mesures drastiques pour faire face à ce variant qui semble plus dangereux que les précédents.

Après la détection en Afrique du Sud d’un nouveau variant du Covid-19, jugé « préoccupant » par l’OMS et baptisé « Omicron », plusieurs pays ont réagi vendredi face à cette pandémie incontrôlable. Baptisé Omicron, le variant du Covid-19, scientifiquement désigné sous l’appellation B.1.1.529, affole la planète et isole l’Afrique du Sud, où il a été découvert.  Dans un rapport d’évaluation des risques, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) estime que « le niveau général de risque pour l’UE et l’EEE (Espace économique européen) associé au variant Omicron du Sars-CoV-2 est jugé élevé à très élevé ». Hormis l’Afrique du Sud, Omicron a été détecté au Malawi, en Israël sur une personne venue du Malawi, à Hong Kong et en Belgique, pays membre de l’UE.

Alors que l’OMS se réunit en urgence ce vendredi pour évaluer la dangerosité du variant, plusieurs pays, inquiets des mutations inédites de celui-ci, ont déjà fermé leurs frontières aux voyageurs arrivant du sud du continent.

Jeudi 25 novembre en milieu de journée, l’OMS ne cachait déjà plus son inquiétude. Lors de son briefing hebdomadaire, Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l’OMS, expliquait qu’après presque quatre mois d’une baisse soutenue, le nombre de cas de Covid-19 se stabilisait en Afrique. » En particulier dans la partie australe du continent où, « pour la première fois depuis le pic de la troisième vague en août, le nombre de cas avait augmenté, bondissant de 48 % au cours de la semaine qui s’est achevée le 21 novembre. »

La nature du nouveau variant inquiète en effet les chercheurs. Il serait « très différent » de toutes les formes de coronavirus observées ces derniers mois, variant Delta inclus, et présenterait des caractéristiques « surprenantes ». Le principal sujet d’inquiétude concerne les mutations qu’il a subies. Certes, les virus mutent en permanence, mais le nombre d’évolutions observées sur celui-ci est sans précédent, et beaucoup touchent la fameuse protéine Spike, l’élément extérieur de la cellule qui lui permet de se fixer dans l’organisme du patient. Or la plupart des vaccins développés à ce jour ciblent précisément cette protéine, et les mutations font craindre une baisse de leur niveau d’efficacité. Selon le professeur Richard Lessells, qui travaille également sur le sujet, le variant Omicron présenterait aussi « un potentiel de propagation très rapide ».

La menace est jugée suffisamment sérieuse pour que l’OMS ait décidé de se réunir ce vendredi pour discuter de la dangerosité du variant et échanger sur les mesures à prendre afin de freiner sa dissémination. Dans les prochains jours, selon la procédure habituelle de l’agence onusienne, elle décidera de le classer soit parmi les « variants préoccupants » (VOC) soit parmi les « variants d’intérêt » (VOI), ce qui conditionnera le niveau d’alerte et l’ampleur des moyens déployés.

En ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest, le risque de contamination reste très élevé à cause de la porosité des frontières et le manque de moyens adéquats pour faire face à Omicron. Par ailleurs, plusieurs pays Ouest Africain ont reçu d’importants lots de vaccins contre l’ancien variant du Covid-19 alors la question qui demeure consiste à évaluer l’effet de ces différents vaccins contre le nouveau variant. Toutefois, aucun cas n’a été recensé à ce jour dans la partie occidentale de l’Afrique. En attendant de trouver une solution pour y faire face, la prudence reste de mise et les mesures de protection contre cette pandémie doivent se multiplier dans cette partie ouest africaine qui fait également face aux djihadistes.

Ahmadou Sékou Kanta

Source : l’Observatoire

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