Condamné à 6 mois de prison avec sursis : Issa Kaou Djim campé sur ses positions
Issa Kaou Djim a été fixé sur son sort, le 03 décembre, dans l’affaire qui l’oppose au ministère public. Inculpé par le procureur de République de commune IV du District de Bamako, en dépit de son immunité de membre de l’organe législatif de la Transition, pour flagrant délit de trouble à l’ordre public et atteinte au crédit de l’État, l’ancien coordinateur de la CMAS a écopé finalement d’une condamnation de 6 mois d’emprisonnement avec sursis et d’une amende de 500 000 FCFA.
Pour autant le désormais ex membre du CNT, dont le décret de nomination a été abrogé par le Président de la Transition, celui-là même que Kaou avait surnommé «l’imperturbable patriote», est resté campé sur sa position par rapport à la situation du Mali. En tout cas, ceux qui pensent que l’ex numéro 10 du M5 va se taire doivent se détromper. C’est du moins cette impression que l’intéressé a exprimée au sortir du tribunal toujours, en se prononçant via son canal de communication favori, les réseaux sociaux et le relais d’activistes.
«Ce pays a besoin de l’union sacrée autour de la réconciliation et du vivre-ensemble. Et surtout de continuer à soutenir nos FAMa pour faire face à la menace qui est en train de causer d’énormes pertes aussi civiles que militaires. En tant que politique, nous estimons aujourd’hui qu’il faut aller à l’essentiel qui est de créer les véritables conditions de cette réconciliation», a déclaré Issa Kaou Djim, en remerciant au passage tous ceux qui l’ont soutenu dans sa traversée tout en se disant respectueux de la position de ceux qui ne l’auraient pas compris. Quant à ceux qui l’ont insulté ou vilipendé, le gendre de l’Imam Dicko dit leur accorder son pardon et estime que la grandeur réside moins dans la violence que dans la proposition de solutions de sorties de crise à laquelle il promet de consacrer ses efforts désormais.
Ainsi, à propos de la situation du pays, il martèle que le Mali a besoin aujourd’hui de se réconcilier avec le reste du monde et trouver les voies et moyens pour juguler l’insécurité. En effet, aux yeux du Président de l’ACRT, le Mali ne peut pas vivre dans l’autarcie.
Sur la Transition, Kaou Djim, à défaut d’inviter les autorités à proposer un calendrier électoral, demeure persuadé qu’il importe de créer les conditions d’organisation d’élections transparentes et crédibles pour sortir de cette situation d’exception.
Pour ce qui concerne sa condamnation, l’ex 4 eme vice-président du CNT préfère laisser le soin à l’opinion d’apprécier.
Source : Le Temoin