CARTE D’IDENTITE BIOMETRIQUE : Ce qu’il faut impérativement savoir
Pour être enrôlés, les citoyens sont obligés de passer de longues heures dans des longues files d’attente. Pour autant, la carte biométrique est indispensable dans l’organisation du référendum et des élections programmées.
Parmi les trois raisons mises en avant pour reporter le référendum, initialement prévu ce 19 mars 2023, figure la confection de la carte nationale d’identité biométrique sécurisée. Pratiquement, ce document sera indispensable.
“Il ne plairait à aucun Malien de dire que le Mali se singularise négativement en n’ayant pas une carte administrative à jour. Les conséquences sont terribles aussi bien sur le plan juridique que sur le plan politique. L’opération qui est en cours actuellement n’est pas de l’enrôlement mais nous donnons la possibilité d’abord aux 8 millions d’électeurs qui souhaitent mettre leurs données à jour de le faire. Si un citoyen en âge de voter est convaincu que ses données sont à jour, il n’est pas obligé d’aller faire la mise à jour. Systématiquement après le 31 mars, nous allons procéder à la production massive de la carte nationale d’identité pour les 8 millions d’électeurs et leur distribution”, a longuement expliqué le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga pour justifier en partie le report du référendum.
Désormais, on comprend aisément que la disponibilité de cette carte est une exigence. “Le choix de la carte nationale d’identité biométrique sécurisée comme carte d’électeur conformément aux dispositions du décret n°2022-0639/PT-RM du 3 novembre 2022 portant institution et réglementation de la carte nationale d’identité biométrique sécurisée nécessitait la relecture de la loi électorale pour autoriser ladite carte à des fins électorales. Ce choix a été opéré dans l’optique d’avoir un fichier électoral fiable et sécurisé et faire des économies sur les dépenses électorales de l’Etat”, poursuivra le porte-parole du gouvernement.
D’autres raisons militent pour le choix de cette carte. Pour le ministre, “l’utilisation de cette carte comme carte d’électeur permettra également aux citoyens de voter avec leurs cartes nationales d’identité biométrique sécurisée”. Somme toute logique à l’en croire, “ces documents répondant aux standards et aux exigences de sécurité et de fiabilité dans la zone Cédéao”.
Exigence de la loi
Selon le colonel Maïga, “le principe de l’utilisation de la carte nationale d’identité biométrique sécurisée est affirmé à l’article 71 de la loi électorale”. Plus explicite, il apparaît dans cette nouvelle loi en substance que “la carte nationale d’identité biométrique sécurisée tient lieu de carte d’électeur. Sa délivrance est déterminée par les lois et règlements en vigueur. La carte nationale d’identité biométrique sécurisée est l’unique document d’identification admis dans le bureau de vote”. Plus loin, il est mentionné que “la carte nationale d’identité biométrique sécurisée est personnelle et incessible. Sa falsification est interdite”.
En raison de son importance, il est impératif de changer la donne sur le terrain et surtout le système d’enrôlement dans les commissariats de police, brigades de gendarmerie et centre d’Etat civil des mairies. Certains vont jusqu’à proposer la stratégie porte à porte expérimentée lors du Ravec. Le tout adossé à une véritable campagne de communication adoubée par une volonté politique plus affirmée et réelle.
A. M. C.
Source : Miroir Hebdo