Baromètre de Miroir
En hausse : Fousseiny Maiga honoré au FESPACO 2023
Les amoureux du septième art peuvent se jouir d’une nouvelle page qui s’ouvre pour le cinéma malien. Après la période faste des vétérans Souleymane Cissé, Cheick Oumar Sissoko et autres, c’est désormais une nouvelle génération d’acteurs du secteur qui émergent et portent haut le flambeau.
Dans ce lot, on peut citer le directeur général du centre national cinématographique du Mali (CNCM), Fousseiny Maiga. Journaliste, écrivain et réalisateur, il vient de remporter le prix spécial de l’association Laafi Boumbou au FESPACO 2023 à travers son film dénommé Sira. Le réalisateur est très actif au niveau de la production de films et a été distingué à plusieurs reprises. A titre illustratif, en 2022 seulement, Fousseyni MAIGA grâce à ses 5 films réalisés, 4 films produits, a remporté 10 prix internationaux dont 8 aux Etats Unis.
Notre confrère Moustaph Miaga qui connaît bien le secteur parle du film SIRA qui a remporté le prix spécial de l’association Laafi Boumbou au Fespaco 2023. Le SIRA ou sur la route, peut se raconter ainsi. Une jeune fille de 17 ans, dans un petit village enclavé, est l’objet de toutes les attentions dans le bled. Disons, très convoitée. Mais Sira, la belle coquette, est très indépendante, rebelle et frondeuse. La preuve, la petite adolescente qui devrait être l’épouse du riche Doucouré fait front contre la volonté de son père, lorsque Namory, de retour d’une aventure dans un site d’orpaillage, met pied dans le village et comme un aimant, capte le cœur de Sira. Une idylle entre Sira et le jeune et séduisant Namory se transforme, après coup, en un feuilleton renversant où rites et sacrifices (Sira est choisie dans le village pour ce faire) se le disputent entre révélations catastrophiques (le père de Sira avait assassiné par celui de Namory), chantages (Namory obtient sa vengeance contre la famille de Sira en faisant perdre à cette dernière sa virginité) et aventures (Sira déshéritée est chassée du village et se met à la recherche de Namory sur les routes tortueuses du métal jaune). Finalement, l’odyssée des deux amoureux se termine dans un mélodrame !
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EN BAISSE : CMA, plateforme et autres
Les groupes signataires qui siègent au comité de suivi de l’accord (CSA) sont sevrés d’indemnités. Ainsi en a décidé le gouvernement qui a ordonné la suspension des indemnités des représentants des mouvements armés au sein CSA. La mesure en question frappe l’ensemble des groupes à savoir la CMA, la plateforme et ceux de l’inclusivité. Selon nos sources, les représentants de ces mouvements au comité n’ont pas touché leurs indemnités depuis décembre 2022. Les commissions qui sont concernées par cette décision sont le DDR, désarmement démobilisation et réinsertion, la Commission d’Intégration et le Comité de Suivi de l’Accord.
Cette décision intervient après l’annonce également de la CMA de suspendre sa participation au sein du CSA, qui conditionne son retour à la tenue d’une réunion en terre dite neutre. Au sein de l’opinion, le sujet est largement commenté et l’attitude des autorités est jugée à la hauteur du zèle et de l’arrogance de ces groupes armés qui se croient sortis de cuisses de Jupiter.
Source : Miroir Hebdo