Au Sénégal, la société civile ne baisse pas la garde

Au Sénégal, la société civile ne baisse pas la garde

La société civile est dans la rue ce samedi (17.02.2024) pour manifester son soutien à la démocratie sénégalaise à la suite de la décision du Conseil constitutionnel qui a invalidé le report de la présidentielle.

Le président sénégalais Macky Sall, soumis aux pressions de toutes parts, s’est engagé à organiser la présidentielle « dans les meilleurs délais », après le retentissant veto opposé par le Conseil constitutionnel à sa décision de reporter l’élection initialement prévue fin février.

Les organisations de la société civile maintiennent la marche pacifique prévue pour ce samedi à Dakar. Elles veulent poursuivre les manifestations publiques à travers le Sénégal, malgré les premiers signes de décrispation de la crise politique.

« Les organisateurs ont rencontré le préfet, le ministre de l’Intérieur et ce matin même, la gendarmerie. Bon ! On avisera après. On verra si la marche est maintenue ou pas. Mais en principe, je pense qu’en tout cas, si cela ne dépendait que de la société civile, la marche serait maintenue », a déclaré Djibril Gningue, expert électoral et membre de la société civile.

Le maintien de la marche
Pour le professeur Babacar Gueye, président d’une des plateformes sénégalaises qui œuvrent pour le maintien du processus électoral tel qu’il était prévu initialement, la marche pacifique de samedi à Dakar aura bel et bien lieu.

C’est l’objet qui va changer, a-t-il précisé : « Nous allons l’organiser pour en faire une marche de joie, pour manifester notre satisfaction après la décision prise par le Conseil Constitutionnel. »

Jeudi (15.02.2024), tard dans la soirée, le Conseil constitutionnel a annulé le report de l’élection présidentielle au 15 décembre. Une décision saluée par la majorité des acteurs politiques.

Lire: Macky Sall compte exécuter la décision…et organiser l’élection dans les meilleurs délais

L’enquête parlementaire
Jusque-là, aucune information n’a filtré sur l’enquête parlementaire concernant les soupçons de corruption au sein de cette institution.

« On nous annonce que le procureur aurait ouvert une information judiciaire. Nous n’avons pas encore la confirmation officielle. Mais si le procureur ouvre une information judiciaire, à ce moment-là, la commission parlementaire devra arrêter ses activités », a expliqué Professeur Babacar Gueye, constitutionnaliste et membre de la société civile.

Début février, le Parti démocratique sénégalais, le PDS, avait porté plainte contre le Conseil constitutionnel devant l’Assemblée nationale pour corruption et conflit d’intérêt après le rejet de la candidature de son candidat, Karim Wade, en raison de sa double nationalité.

DW

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